maëlle | the time of mourning is long gone, it's time to act now

the time of mourning is long gone, it's time to act now.

maëlle | qg de l'ordre | 30 aout

 
Deux mois, deux longs mois que Dumbledore avait quitté cette Terre et tant de choses déjà avaient changées. Severus – ce chien de traitre - avait été nommé à la tête de Poudlard,  le ministère était tombé lui aussi, et même le quartier général de l’ordre n’était plus le même maintenant. Ils avaient du trouver un autre endroit, et c’était finalement une maison de sorcier abandonné dans le cœur moldu de Londres, qui avait été choisi. Bien sur, tous les sortilèges possibles avaient été jetés dessus pour que l’endroit soit protégé des mangemorts, mais il y’avait toujours cette crainte. Cette crainte qu’ils arrivent, que l’ordre soit démantelé, que tout le monde meure. C’était constant, et douloureux, ça ne changeait plus maintenant. Ils vivaient dans la peur.  Pas que ça ne soit un fait rare pour Thèo elle avait l’habitude d’avoir peur, ça avait été le fil conducteur de ses onze premières années, et ça avait été quelque chose à quoi elle avait survécu. C’était comme ça. Ce n’était pas une nouvelle période de terreur qui la ferait perdre sa contenance au fond.

Elle poussa un soupir, s’installant un peu plus confortablement dans le fauteuil de cette vieille bâtisse qu’ils avaient retapés, et elle tourna une des pages de son livre. Il y’avait peu de gens au quartier général ce jour, tous plus ou moins occupés avec leurs affaires et leurs familles, et elle se demandait encore, pourquoi elle était la.  Peut être parce qu’elle n’avait pas vraiment d’autre endroit où aller ? Son appartement était vide, et elle ne travaillait pas aujourd’hui. Et puis, aller au ministère pour quoi ? Pour voir toutes ces ombres pressées de courir à la mort peut être ? Elle haussa les épaules, posa son livre sur l’accoudoir du fauteuil et attrapa son verre de thé glacé. Sale époque oui.

C’était pesant, toute cette atmosphère, cette crainte qu’ils vivaient continuellement. C’était douloureux. Mais il fallait vivre avec et c’était ce qu’ils faisaient. Ils essayaient du moins. Même si c’était la fin d’un monde, même si la mort de Dumbleodre était toujours dans les esprits, il fallait passer à autre chose. Thèo s’impatientait. Il fallait dresser la rébellion, il fallait s’inquieter de Poudlard, il fallait s’inquieter de ces choses que l’ordre pouvait faire. Il y’avait des aurors parmi eux, des membres hauts placés du ministère, comme elle, il y’avait des médecins, des professeurs et anciens professeurs de Poudlard, et aussi quelques jeunes personnes venus d’elle ne savait où. Mais quelque chose les liait tous. Ils étaient des gens de confiance, des gens que Dumbledore avait réuni sous son égide, et qui désormais devaient lutter pour être l’espoir en le quel ce grand homme croyait.

Et pourtant, personne ne bougeait. Ce quartier général était presque désert et feuilletant son livre, elle était si lasse. Elle aurait cru croiser plus de gens, des personnes volontaires et motivées, des gens avec qui parler de ses doutes et de ses craintes.  Au terme d’une gorgée elle entendit des bruits de pas, et arqua un sourcil des plus interessés en direction de la jeune blonde qui venait de rentrer dans la pièce. C’était une des nouvelles recrues de l’ordre, du moins Thèo le supposa t’elle car son visage ne lui disait rien, et la sous directrice du département de la coopération magique internationale, fut soudainement très intéressée par la jeune femme qui venait de se présenter.

«  Thèo. » Son livre, et son verre posés sur une petite table à coté d’elle, la Suèdoise tendit la main à Maëlle pour sceller cette présentation. «  J’aurais presque pu commencer à désespérer de cette solitude. Ravie de te rencontrer. »  Et elle était toujours assez sympathique l’ancienne gryffondor, quand on ne se la mettait pas à dos bien sur ! Ce qui arrivait malheureusement plus souvent que d’usuelle. Soit. Ce n’était pas le cas maintenant, et elle était totalement disposée à converser avec cette jeune femme, et a éventuellement en apprendre d’avantage sur l’ordre. «  Tout va bien ? »  Mais avant tout, autant s’inquieter de son état de santé. Ce n’était pas une si mauvaise chose.

Maëlle songea à sa sœur à Poudlard, au fait qu'elle ne la voyait plus aussi souvent qu'avant, qu'elle était au service de gens aussi monstrueux les uns que les autres, qu'elle fréquentait des mangemorts à longueur de temps. Elle ne savait pas comment elle allait, si elle s'était habituée à la vie qu'elle menait là-bas. Ho non. Si seulement elle savait que sa sœur était le bourreau d'un mangemort, un ancien élève qu'elle avait elle-même connu comme camarade. Elle était harcelée par celui-ci. Heureusement pour Maëlle d'ailleurs, qu'elle ne le sache pas. Maëlle posa les yeux sur le verre de la jeune Théo. Elle supposa que c'était du thé glacé, qu'elle en aurait bien pris pour elle si elle n'avait pas aussi froid. En fait, toute ces histoires lui donne froid dans le dos et le fait qu'elle se sente très peu en sécurité lui donne une atmosphère glaciale autant dans son esprit que dehors.

Elle posa son regard de nouveau sur la jeune femme qui avait posé son verre pour tendre sa main vers elle. Elle l'a serra bien volontiers, accompagné d'un très léger sourire. Elle savait maintenant comment elle s'appelait et elle fût surprise par son nom. Jamais elle n'avait entendu une femme s'appeler ainsi, toujours des hommes. Theo veut bien dire « Dieu » en grec, un terme masculin donc. Mais elle laissa l'affaire de côté pour écouter ce que la femme lui disait et cela la réjouissait. Elle était ravie, Maëlle est ravie aussi de cette rencontre. Lorsqu'elle demanda si tout allait bien. Elle ne savait pas si elle devait parler de sa vie. Elle décida juste de répondre seulement qu'elle même allait bien.

« Je vais bien, merci. Et vous ? »

Elle prit un temps à la regarder, elle trouvait cette jeune femme classe bien habillée, elle ne savait pas qu'elle était son travail mais elle était déterminée à la connaître malgré tout.

« Moi aussi j'avais peur de ne trouver personne, je viens peu souvent ici à cause de mon travail et je pense que j'avais besoin de parler à des gens qui ont le même état d'esprit que moi. »

Elle était assez ravie de croiser une jeune femme ici, ou tout du moins, elle était ravie de croiser une autre ame vivante. Ce quartier général était different un peu du square grimaud, où la plupart des membres de l’ordre avaient pris leurs aises, et elle ne savait pas encore vraiment quoi en penser. Il était plutôt froid, et sans vraiment d’âme. Ou bien peut être que la mort d’Albus pesait encore trop, pour qu’un simple endroit retrouve une ame bénéfique dans les mois à venir.  Peut être. Les présentations étaient plus ou moins faites en tout cas, sous la simple forme d’un unique prénom, et Theo ne remarqua pas spécialement l’impact que ce diminutif qu’elle avait offert pouvait avoir sur la jeune blonde. A vrai dire, elle s’en fichait un peu. Elle était polie, sympathique, courtoise. C’était bien tout ce qui comptait sur le moment. «  Je suppose que je vais bien également oui. »  Et derrière la courtoisie il y’avait peut être une conversation trop banale equi se tissaient entre elles deux, rappelant à Thèo que les étrangers ne parlaient que très rarement de leurs vies les uns aux autres. Et pourtant, elles étaient dans l’ordre toutes les deux non ? Elles étaient comme une espèce de famille ? Du moins le supposait elle. Elle ne savait pas vraiment à quoi ressemblait une espèce de famille fonctionnelle elle.

Soit. Cette Maêlle était comme elle, présente ici à la recherche de personnes ayant le même esprit, et peut être aussi considérait elle le quartier général de l’ordre comme un havre. C’était le cas de Theo, loin de son appartement à Londres et de la folie au ministère, elle appréciait de se retrouver ici, même si le lieu comme elle s’était fait la réflexion plus tôt, manquait quand même d’une âme.  Peut être au fond étaient elles les ames ? En tout cas, elle était vaguement curieuse, et toujours ravie de rencontrer de nouvelles personnes. «  Tu es probablement bien tombée ? Je n’ai pas beaucoup de temps libre non plus avec le travail que je fais. Le ministère est assez occupé, surtout en ce moment. »  Designant le fauteuil en face du sien elle invita la jeune blonde à s’asseoir. «  Dans quoi travaille tu ? »  Elle l’aurait probablement déjà vu, si elle travaillait au ministère.

Le vide qui était créé autour des deux femmes semblaient immense mais dans la tête de Maëlle ce vide semblait plus petit. Au fur et à mesure que la conversation s’engageait, la solitude s’envolait, c’est sûrement pour cela que le vide se faisait plus comblé. Elle ne lâchait pas la brune du regard, comme si elle avait peur qu’elle s’en aille, comme ça, d’un seul coup. Elle tenait fermement son mug dans la main en l’écoutant dire qu’elle allait bien mais ça façon de le dire ne rassurait pas plus que ça Maëlle. Qui, ici, pouvait se sentir bien ? Avec tout le poids qui tombe sur les sorciers, aujourd’hui, au sujet de Dumbledor, tout semblait se détruire à petit feu. Ce qui remontait le moral de Maëlle c’était de savoir que des gens, comme elle, avaient décider de ne pas laisser le monde se transformer en une chose malsaine et elle avait enfin une conversation qui s’annonçait intéressante avec une des partisantes.

« Tu es probablement bien tombée ? Je n’ai pas beaucoup de temps libre non plus avec le travail que je fais. Le ministère est assez occupé, surtout en ce moment. »

Elle regarda son geste désigner le fauteuil en face d’elle et elle ne fit pas prier. Elle se leva du fauteuil où elle était et elle se posa confortablement devant la brune. Par ce qu’elle venait de dire, elle savait maintenant que la jeune femme travaillait au ministère et cela lui faisait bouillir le cerveau de questions.

« Dans quoi travaille tu ?

- Je travaille à l’hôpital Sainte Mangouste. Je suis infirmière là-bas à temps partiel, à côté j’étudie encore, je voudrai être médecin et puis professeur mais bon … Je dois encore me préparer à ça. »

Elle sourit en y pensant et puis vint une première question : « N’est-ce pas trop dur d’être dans l’Ordre et de travailler au ministère ? Ce n’est pas vraiment le même état d’esprit. »

C’était plaisant un peu de compagnie, et Thèo était de base quelqu’un de sympathique. On pouvait avoir eu de mauvaises expériences avec les contacts humains et toujours être avenant oui. Ce n’était pas une excuse les mauvaises éducations et ces choses la. Du coup voilà, Thèo était ravie de pouvoir faire connaissance de quelqu’un de nouveau, qui partageait ses idéaux, qui appréciait l’ordre oui. Alors voilà, elle voulait en savoir plus, et elle hocha la tête quand la femme lui dit qu’elle travaillait à Sainte Mangouste.

« Professeur ? Pour enseigner la médecine ? » Et elle était curieuse, la médecine magique était un sujet vraiment intéressant, bon, ça ne lui plaisait pas à elle, elle préférait les relations internationales, ces choses la, et puis la métamorphose aussi, mais elle respectait énormément les medicomages et les infirmiers. Sans eux, elle aurait probablement perdu beaucoup de morceaux lors de ses années à Poudlard, et même maintenant oui. Bon, pas qu’elle prenne des risques pour ses missions au ministère, mais ses missions dans l’ordre assurément. Et sa vie de tous les jours aussi. Ouais. Bon… hein.

Enfin, une question vint à son encontre et elle arqua un sourcil, avant de boire une longue gorgée de son thé glacé. « Je suppose que c’est partout pareil. Comme ceux qui travaillent à Poudlard, ou un peu n’importe où. Certes, depuis que le ministère est tombé ce n’est pas facile du tout. Mais… Enfin, je ne m’en sors pas si mal. » Elle était sang pur après tout, c’était quelque chose qui lui sauvait encore un peu les fesses. « Je pense que c’est beaucoup plus dur pour ceux qui travaillent au bureau des aurors.» Et meme si elle ne prononçait pas leurs noms elle pensait à Elyna, Minami et Ambre principalement.

C’était compliqué cette période. Ce n’était pas une bonne chose de travailler au ministère ce n’était pas une chose d’être à Poudlard, a vrai dire c’était mal tout simplement d’être dans le royaume uni. Fin de l’histoire. Et peut être même en Europe. Oh, elle aurait pu repartir en Suède Thèo, elle aurait pu s’éloigner, elle aurait eu moins de soucis, mais voilà ; Elle avait sa cousine ici et des gens, des choses à qui elle tenait ; Elle ne pouvait pas laisser les mages noirs gagner c’était tout.  

Pour l’heure cependant elle se contentait de parler avec une autre membre de l’ordre qu’elle n’avait jamais vu auparavant, et elle profitait assez de la discussion. C’était une jeune personne pour le moins intéressante et Thèo était ravie d’en apprendre d’avantage sur ce qu’elle était, tout comme elle était ravie de lui parler, tout simplement.  

Une future médecin hein. C’était intéressant tout ça, la suédoise au sang chaud hocha la tête assez intéressée. «  Ça semble fascinant, j’espère que tu pourras en arriver là où tu souhaites aller. »   Elle se voulait encourageante Thèo, en meme temps elle n’avait pas vraiment de raison de ne pas l’être. En plus la jeune femme semblait connaître Elyna, une auror membre de l’ordre qu’elle appréciait assez. Elle hocha la tête.  « Je la connais assez oui. »  Et elle se rappelait clairement de la blonde a fort caractère. «  Mais nous ne travaillons pas si ensemble que ça. Je suis affectée au département de la coopération magique internationale à vrai dire. Je n’aurais pas vraiment fait une bonne auror, je dois te l’avouer. »  Et non clairement pas, elle était trop impulsive, trop… désordonnée sur certains points. «  Tu étais à Serpentard avec Elyna ? »

L'ambiance intime dans laquelle était plongée Maëlle la rassurait, l'endroit, les deux filles face à face sans rien autour, personne, elle était apaisée. Elle savait et sentait que rien ne pouvait lui arriver, que personne ne pouvait chambouler la discussion des deux. Elle était même ravie d'avoir rencontrée Théo, elle commençait même à l'apprécier. Elle l'a trouvait sympathique, aimable, accueillante et surtout compréhensive en plus d'être intéressée.

Elle écouta Theo l'encourager, elle en était ravie. Elle lui sourie et porta son mug aux lèvres pour boire un peu de café, il commençait déjà à refroidir. Elle regarda la jeune femme hocher la tête lorsqu'elle avait parlé d'Elyna. Elle savait donc maintenant qu'elle la connaissait mais qu'elles ne travaillaient pas ensemble, enfin pas dans le même bureau, le même lieu mais pas le même emploi. Elle avoua aussi qu'elle n'aurait pas pu faire une bonne auror. Maëlle se demanda pourquoi mais elle ne voulait pas lui poser cette question, elle préfère savoir d'elle-même pourquoi elle n'aurait pu l'être mais ça elle le saura une fois qu'elle connaîtra mieux Theo. Et puis la question de la maison venue.

Elle ramène son mug entre ses cuisses et redirige son regard vers Theo : « Non, j'étais à gryffondor, je ne saurai plus vraiment te dire comment Elyna et moi on s'est bien entendu, je crois qu'on devait être en retenue je ne sais plus ... ».

« Et toi ? Dit-elle en passant une mèche de cheveux derrière son oreille. Tu étais dans quelle maison ? »

Elle n’avait pas expliqué pourquoi elle n’aurait pas fait une bonne auror, ça ne regardait pas vraiment quelqu’un qu’elle venait à peine de rencontrer, et franchement… ça marquait mal probablement oui, de dire coucou, je suis impulsive et bagarreuse, et si j’avais les passe droit des aurors, des gens seraient déjà morts. Oups. Des gens étaient déjà morts de toute façon, ce n’était pas un sujet à aborder pour le moment. Non, au moins, parler des maisons c’était un sujet plus leger. Et puis parler d’Elyna aussi, elle était sympathique l’auror de l’ordre elle aussi. « Je vois » C’était dit avec un leger sourire tandis que Thèo finissait son verre de thé glacé. avant de passer la main dans ses cheveux.

« J’étais à Gryffondor également. » Et peut être qu’elle aurait du la connaître, mais si elle était plus jeune qu’elle – et elle avait clairement l’air plus jeune - c’était peut être naturel qu’elle n’y ait pas vraiment prété attention. En plus Thèo n’était ni préfète ni dans l’équipe de quidditch alors.. outre les moments où elle ouvrait sa grande bouche, ou donnait des coups de poings elle passait assez inaperçue. « On a du se croiser peut être » Et c’était un peu bateau comme phrase ça. « Demain c’est la rentrée à Poudlard d’ailleurs, je me demande comment ça va être cette année. » Et l’inquietude devait clairement se lire dans sa voix et son regard.

HRP:

Maëlle appréciait la discussion, elle se sentait rassurée, confiante. Enfin elle trouvait des personnes avec qui elles pouvaient parler de ce qu'il se passait de dangereux. Elle était rassurer de trouver des gens en qui elle pouvait commencer à avoir confiance, c'est d'autant plus important pour tout le monde. Elle bu un peu dans son café en écoutant Theo parler de Griffondor. Il y avait tellement d'élèves à Poudlard ... Elle ne se souvient plus du tout si elle l'avait déjà croisé. De plus, elles ont tellement grandit ... Si Maëlle l'a vue une fois, elle ne peut reconnaître Theo aujourd'hui. Elle sourit tout de même en entendant cela, ça fait toujours plaisir de discuter avec quelqu'un qui était dans la même maison, c'est toujours le même état d'esprit, la même ambiance.

Lorsque Theo lui parle de la rentrée à Poudlard, Maëlle pensa directement à sa sœur. Elle ne savait toujours pas comment elle allait, elle ne savait pas si tout se passait bien pour elle, si les mangemorts ne tournaient pas trop autour d'elle. Son cœur s'emballa presque à l'idée que quelqu'un s'amusait à vouloir lui faire du mal, elle ne supporterait pas l'idée de perdre sa grande sœur, plus fragile qu'elle. Elle releva doucement les yeux vers Theo, on pouvait sentir l'inquiétude dans son regard, Maëlle le sentit et elle-même l'était - malgré le fait qu'elle voulait le masquer.

« Oh ... Oui. Avant on ne s'inquiétait pas pour cela, maintenant j'ai l'impression que si nous ne nous inquiétons pas pour cette rentrée, tout pourrait partir en fumé ... »

Elle finit d'un trait sa tasse puis la posa délicatement à côté d'elle.

HRP:

Elle s’inquietait pour la rentrée Thèo, elle s’inquietait parce que sa cousine se trouvait à Poudlard, et que sa cousine n’était pas du genre à laisser des injustices prendre place comme ça au milieu de l’école. Elle s’inquietait parce qu’elle savait que sa cousine allait probablement ouvrir la bouche bien trop vite, bien trop fort, et qu’une fois de plus elle allait subir ce qu’elle avait subi durant toute sa jeunesse. Elle savait celle ci suicidaire, elle savait celle ci fougueuse et sans peur de mourir, elle la savait justicière. Et elle savait aussi, qu’elle détestait les mages noirs tout comme elle les détestait. Ou peut être qu’elle espérait qu’elle les deteste ? Parce qu’il y’avait cette lueur étrange en Lisbeth, celle de la fille un peu brisée. Thèo serra le poing un peu, et tenta de se relaxer, de chasser son inquiétude.

« Tout partira en fumée, même si nous nous inquiétons. » Elle était devenue un peu plus dure peut être, et elle secoua la tête en se fendant d’un sourire. « Je suis désolée, ma cousine rentre en septième année cette année, et … je m’inquiète pour elle. » Mais est ce qu’elle s’inquiétait vraiment pour sa vie, ou pour la capacité qu’elle avait peut être en elle à devenir comme ceux qui étaient ses ennemis ? Peut être qu’elle s’inquietait que son problème ne la pousse à rejoindre l’obscur coté ? Elle poussa un leger soupir. « Elle vient d’une famille compliquée, j’ai un peu peur de ce qu’il pourrait lui arriver. » Et au moins c’était dit, sans être vraiment dit n’est ce pas ? Elle ne pouvait pas trop en dire, même si elle avait envie d’avoir confiance en cette jeune infirmière.

Soudain un patronus en forme de lynx pénétra dans la pièce et se rua vers les deux femmes, s’arretant a quelques centimètres d’elles pour commencer à transmettre un message. C’était une histoire un peu étrange, de deux nés moldus qui appelaient au secours parce que des partisans étaient en train de saccager leur maison, et les grandes instances de l’ordre cherchaient à envoyer des gens pour les aider. Fronçant les sourcils une fois que le lynx argenté eut fini de parler, Theo regarda sa camarade « C’était Shackelbot. Enfin, tu le sais probablement, elle ne savait pas depuis combien de temps elle était la Maëlle, mais elle avait du rencontrer l’un de ceux qui avait reprit l’ordre après la mort de Dumbledore, Je suppose que l’on n’a pas d’autres choix qu’aller voir ? »

HRP:

Maëlle comprit assez rapidement que Theo avait quelque chose, une fois qu’elle ait pris la parole, car sa façon de parler se faisait plus dur. Elle y était sensible, elle entendait les choses. Elle savait que quelque chose n’allait pas. Peut-être alors qu’elle connaissait tout simplement quelqu’un à Poudlard et elle s’inquiétait pour elle. Elle ne peut que comprendre cela.

Lorsqu’elle parla de sa cousine, elle comprenait parfaitement. Il est dur de savoir qu’un proche, un membre de sa famille ou juste un ami proche, puisse être dans une école où des choses horribles se passent. Comme elle, elle avait peur pour un membre de sa famille. Peut-être qu’un jour, elles arriveront à les tirer de cette affaire, régler le problème à la source pour que les deux personnes soient saines et sauves. Maëlle ne dit rien, elle se contenta d’hocher la tête, elle ne voulait pas trop se dévoiler, sinon elle n’en finirait pas. Elle parlerait sans cesse jusqu’à ne plus en pouvoir, jusqu’à ce qu’elle craque et pleure, peut-être. Elle voulait pourtant la réconforter, lui dire qu’elle n’était pas la seule à s’inquiéter de quelqu’un. Mais elle pensa que tout le monde avait sûrement un proche à Poudlard et que tout le monde pouvait se comprendre.

Au même moment, un patronus en forme de lynx arriva précipitamment dans la pièce. Il voulait transmettre comme message que deux nés moldus appelaient au secours, que des partisans saccageaient leur maison, que les grandes instances de l’ordre voulaient envoyer des membres du collectif pour aller les secourir. Maëlle était un peu perturbée, elle ne savait pas trop quoi pensé de ce message. Etait-ce vrai ? Etait-ce un piège ? On ne le sait pas. Mais si les mangemors avaient envoyés ce patronus, celui-ci n’aurait jamais pu rentrer ici, à moins qu’ils aient trouver le secret du lieu, ce qui n’est pas vrai. Automatiquement, elle dirigea son regard vers Theo, elle voulait aller au bout de la curiosité qui l’envahissait et aussi au bout de l’envie d’aller secourir ceux qui en ont besoin. Lorsqu’elle lui informa que le patronus venait de Shackelbot, elle fût soulagée, au moins elle savait de qui cela venait et c’était en plus une personne de confiance. Lorsqu’elle lui demanda d’aller au bout de la mission, la jeune Maëlle ne perdit pas mot.  

« Oui, nous devrions y aller, on ne peut pas les laisser dans ce mal être, dans cette dévastation. Si l’on reste suffisamment soudée et en garde on pourra largement se débrouiller pour aller chercher ces deux nés moldus. »

Maëlle se leva d’un coup, tâtant sa veste et ses poches pour se rassurer qu’elle eût bien sa baguette sur elle. Effectivement, elle l’a.

HRP:

Sa putain de cousine était clairement son point faible, et c’était quelque chose dont Thèo ne voulait pas forcement parler, mais c’était sorti tout seul peut être, Elle était inquiète Thèo et peut être qu’avoir quelqu’un à qui elle pourrait en parler serait une bonne chose, mais voilà, elle ne savait pas trop à qui elle pouvait confier des choses sur Lisbeth, à part éventuellement à Minerva. Une chance, un patronus arriva et elle n’eut pas vraiment le temps d’en dire d’avantage. Elle n’eut pas le temps de trop parler de cette cousine pour qui elle était prête à tuer. Non, il valait mieux se concentrer sur la mission. Le patronus était la, et Thèo finit par expliquer à Maëlle de quoi il s’agissait avant de se lever, produisant elle aussi un patronus - un fier puma - au quel elle donna l’ordre d’aller répondre à Shackelbot qu’elles s’en occupaient.

« Oui bien sur. Allons y. » Elle n’était qu’une employée de bureau Thèo, ou du moins… Son terrain était toute une histoire de politique , mais ce n’était pas une mauvaise sorcière pour autant, surtout en métamorphose ! Assurément en métamorphose ! Ah, elle aimait transformer les trucs, un vrai plaisir, une vrai fierté pour Minerva peut être. Enfin ce n’était pas le sujet ! Sa baguette à la main, elle fixa quelques instants sa camarade.

« Transplanons non loin des lieux et allons voir de quoi il s’agit exactement. » Le Lynx avait donné l’adresse exacte, et Thèo avait un peu peur de ce sur quoi elles allaient tomber. Mais sans plus attendre elle transplana dans la banlieu de Londres où avait lieu le carnage, attendant que Maëlle arrive à son tour. De la où elle était elle voyait le feu dans une maison.

HRP: