by any other name δ lisbeth

flashback - 9 septembre 95

Son timing était toujours parfait, et en temps normal, quand elle essayait de se donner un genre peut être, Luka aurait répondu qu’il était parfait comme elle. A part que non, a part qu’elle était un peu désemparée en face de cette jolie rousse à qui elle avait offert un morceau de sa vie sans meme vraiment le vouloir. Ou peut être l’avait elle voulu ? Ca faisait du bien d’avoir quelqu’un à qui se confier comme ça ? Quelqu’un qui sache ? Jusqu'à présent il n’y’avait que cette femme qui l’avait récupéré qui savait, et ses parents. Même si ils ne savaient pas tout. Et Thèo, mais Thèo savait tout, et moins elle en savait également mieux Luka le vivait. Ce n’était pas tant qu’elle veuille fuir sa cousine oui. C’était juste… Oui, elle préférait la fuir, tout comme si elle avait aperçu les yeux d’Alma dans la foule, elle refusait de s’en approcher.

Elles rentrèrent dans les toilettes, et Luka arqua vaguement un sourcil. «  Je suppose que je préfèrerais hanter une bibliothèque. Ou ne rien hanter du tout, la mort est censé être une délivrance, pas un tourment éternel. »  Pourquoi choisir de rester dans ce monde ? Elle avait du mal à le comprendre ça. Les fantômes, elle comprenait que ça existe, mais elle les plaignait plus que tout. D’un œil curieux elle regarda les toilettes qui n’avaient rien de spécial, rendue curieuse par l’histoire de ce fantôme qu’elle allait voir.  Ah. Un fantôme qui harcelait les gens. Elle se défendit bien de le dire à l’oral, mais elle n’en pensa pas moins, et elle fronça les sourcils, serrant fort le bas de sa chemise quand le fantôme apparu finalement, leur lâchant des gouttes d’eau sur la tête. C’était… C’était dég’. Elle fit un pas de recul, non pas pour fuir la dénommée Mimi, mais pour fuir l’eau. Les fluides, quels qu’ils soient la mettaient toujours mal à l’aise.  Et en plus, c’était une chouinarde. Qu’est ce qu’elle faisait la Luka déjà ?

Une chance que Lisbeth réagisse assez vite. « Bien, et je suis ravie de faire votre connaissance Mimi. »  Elle essayait de parler dans un anglais le plus correct qu’il soit. «  Nous n’allons pas vous déranger plus longtemps. »  Elle n’était pas très … Sociable Luka, et elle n’avait pas vraiment la patience de gérer un fantôme pleurnichard. Mais voilà, que la fille translucide à lunette commençait à la fixer en remuant ses joues comme si elle allait pleurer. «  Ne pleurez pas voyons ! Je viens d’arriver à Poudlard j’ai encore beaucoup de choses à visiter. Je viendrais vous voir en … purgeant mon corps de mes fluides. Plus tard. »  Et machinalement elle avait attrapé un morceau de l’uniforme de Lisbeth, pas sa peau, par un morceau de son corps, elle avait toujours du mal à chercher le contact Luka, mais un morceau de son uniforme, pour s’accrocher un peu, parce qu’elle paniquait et qu’elle espérait pouvoir sortir de la, avant que cette immonde créature pathétique ne se mette à pleurer.

flashback - 9 septembre 95

Il fallait bien l'admettre, servir de guide à une jolie nouvelle c'était un bien meilleur usage de son temps que de potasser à la bibliothèque pour ses BUSEs. C'était le début de l'année et les examens étaient encore assez loin pour qu'elle ne se sente pas trop concernée. Et elles discutaient fantômes, parce que ce n'était pas si bizarre que ça dans une école de sorcellerie. « Certains sont plus tourmentés que d'autres, c'est sûr. » Mais puisque son exemple en chair et en... heu en ectoplasme, ne semblait pas là, elle expliqua un peu de qui il s'agissait. Le but était tout de même que Luka ne soit pas terrifiée en la croisant pour la première fois, ou ne se fasse pas inonder par accident. Évidemment, toujours partante pour une entrée dramatique, c'est à ce moment là que Mimi est arrivée, prête à faire pleuvoir et à pleurer. Lis flatta le fantôme (ça marchait assez bien, en général, les compliments, pour les morts comme les vivants), en protégeant courageusement Luka de son corps. Enfin, elle était à côté quoi.

Et la Serdaigle... Bah elle gérait plutôt bien. Même si on pouvait voir qu'elle était pas super à l'aise, et qu'elle s'était mise à parler de manière super formelle. Peut-être que les rencontres traumatisantes, c'était pas une si bonne idée que ça comme visite de bienvenue ? Alors elle entama une retraite stratégique. Avec une pincée de distraction. Parce que si Mimi n'avait pas le temps d'en placer une, elle ne se donnerait pas des raisons de piquer une crise. « Bah oui, je dois lui montrer plein de choses. Puis on a rendez-vous devant les grandes portes avec Sarah et John, alors on peut vraiment pas se permettre de traîner. A notre grand regret ! » En parlant elle commença à reculer en tendant son bras devant la nouvelle pour la faire reculer avec elle. Elle se rendit compte, un peu, que quelque chose tirait l'arrière de son uniforme, mais si sa chemise était coincée dans sa jupe, elle pourrait bien s'en occuper plus tard. Elle poursuivit, reprenant à peine son souffle en tâtonnant avec son autre main pour la porte, l'entrainant avec elle dans sa fuite pour la refermer derrière elles. « C'était un plaisir de te voir ! Tu as l'air radieuse aujourd'hui. Passe une bonne après midi ! » Et bang, la porte qui se refermait, avec le fantôme de l'autre côté. Une chance qu'elle se baladait pas souvent. Lisbeth se pencha un peu en avant pour reprendre son souffle avant de se redresser rapidement, faisant un peu voler ses cheveux, et d'adresser un sourire lumineux à Luka.

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Non alors de toutes les rencontres qu’elle avait pu faire, cette rencontre avec la folle intangible des toilettes était probablement l’une des plus surprenantes. Un peu choquante aussi. Elle en avait oublié son pessimisme quand aux affres d’être un fantôme, elle en avait tout oublié oui, parce que de l’eau était tombée du plafond, et qu’ecumante la fantôme était la maintenant. Luka avait paniquée. Oui, elle avait paniquée, et elle n’aimait pas du tout ça, en même temps, comment aurait elle pu apprécier tout ça ? les liquides la stressaient, la compagnie humaine la stressait, même quand il s’agissait d’un fantôme, et le manque de respect justement des fantômes pour l’espace vital la mettait en grande panique. Alors elle s’était accrochée à Lisbeth, du moins elle s’était accrochée à son uniforme, et même si elle essayait de parler calmement avec cette dame ectoplasmique, elle n’avait qu’une envie c’était de repartir pour se retrouver seule avec la jolie rousse. Elle, elle ne la dérangeait pas.

La rousse d’ailleurs avait semble t’il comprit son trouble, car voilà qu’elle battait en retraite, et alors que la fantôme commençait à parler et à se plaindre, des espèces de fausses larmes lui montant aux joues, Luka pencha la tête pour s’incliner un peu, poliment. « Ce fut un plaisir de vous rencontrer lady Geignarde. Nous nous reverrons je n’en ai aucun doute. » Puis elle se laissa entrainer par Lisbeth, essayant de ne pas se sentir trop trop gênée du contact, toujours bien accrochée à son chemisier.

« C’était une sacré aventure. » Elle avait l’air un peu gênée Luka, elle l’était toujours. « Elle est toujours comme ça ? » Oh elle espérait que ça ne soit pas vrai et qu’elles ne doivent retrouver personne en tout cas elle… préférait profiter du temps de la rousse toute seule. Enfin, sans mauvaise pensées, juste qu’elle l’appréciait ?

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Elles s'étaient échappée avec succès, évitant ou presque des larmes de crocodiles et une inondation. Luka avait été adorable et polie avec Mimi jusqu'au bout, ce qui était un bon signe de son caractère. Elle aurait pu juste l'envoyer balader, mais la Serdaigle avait pas l'air de quelqu'un de cruel ou de blessant. Chaque chose qu'elle apprenait sur la nouvelle, elle l'appréciait encore plus. C'était vraiment génial ! Mais bon, ce n'était pas le fantôme avec lequel elle aurait choisi de passer l'après-midi. Une sacrée aventure, en effet. Son sourire s'élargit un peu. Mission accomplie. Luka avait l'air un peu gênée mais Lis allait pas le lui faire remarquer. Elle réfléchit une seconde à sa question, avant de répondre. « Sauf si tu es un joli garçon, mais c'est presque mieux de ne pas avoir son affection, crois-moi. » Diggory s'était plaint quelques fois de devoir l'éviter, tellement il était mal à l'aise.

Elle changea mentalement de sujet et commença à s'éloigner de la porte, prenant la direction des escaliers. « Alors, je sais pas si on t'a montré où était l'infirmerie et tout ça ? C'est pas ultra intéressant, mais c'est bon à savoir. Ou bien je peux directement passer à la suite, mais vu que c'est sur le chemin... » Évidemment, elle avait complétement inventé les gens qui les attendaient, pour ne pas trop vexer le fantôme, mais elle ne savait pas que ça inquiétait Luka. Ça lui était déjà sorti de la tête. Plus elle s'éloignait des toilettes, plus elle se relaxait, sachant que Myrtle sortait très rarement des pièces d'eaux.

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Elles n’étaient plus dans les griffes de cet abject ectoplasme désagréable. Elles n’étaient plus dans ces toilettes dérangeantes, et Luka pouvait enfin respirer. Elle ne lâchait pas vraiment le chemisier de Lisbeth non, mais sa camarade de prénom ne semblait pas vraiment gênée. « Oh. Je ne pense pas être un joli garçon non, et elle n’a rien à craindre de mon coté je ne lui volerais pas les jolis garçons de l’école. » Au moins c’était dit, et si Lisbeth n’avait pas comprit que Luka préférait la compagnie de genre féminin, au moins maintenant elle devait l’avoir comprit. Ou pas. Enfin ce n’était pas son problème à Luka, elle ne se cachait pas, elle ne se cacherait jamais. Elle n’avait pas honte de ce qu’elle était, fin de l’histoire.

Et maintenant elles s’éloignaient un peu des toilettes, et elles marchaient dans les escaliers. Elle était curieuse, un peu inquiète de devoir rencontrer d’autres gens. Elle était un peu paniquée a vrai dire. Mais elle était paniquée de tout, et surtout des gens. C’était comme ça. « Oui, l’infirmerie… J’ai vu, et la route vers la grande salle aussi. » puis elle fixa un peu plus Lisbeth. « C’est… quoi la suite ? » Il fallait la pardonner, elle était plus que stressée maintenant. Trop d’informations. Trop de gens. Trop de pensées qui passaient dans sa tête, c’était désagréable au possible, elle avait horreur de ça. « Tu dois peut être, retrouver des gens ? Tu veux que je te laisse ? »

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Lisbeth aurait bien précisé qu'elle ne pensait pas vraiment que Luka était un joli garçon. Elle avait clairement une tête de jolie fille, tout ça. C'était une expression qui se traduisait peut-être mal ? Mais se formaliser servirait à rien, à part peut-être à s'embrouiller plus, alors elle décida d'embrayer. Par contre, elle ne se gêna pas pour se jeter sur la seconde partie de sa phrase comme la misère sur le monde. « Est-ce que tu me feras de la compétition pour l'autre moitié des élèves, alors ? » Elle disait ça en plaisantant, c'était évident, entre le ton de sa voix et l'agitation pas subtile du tout de ses sourcils. Mais comme ça, il n'y avait pas de doute sur le fait que ça la dérangeait pas. Pas du tout.

Puis elle demanda à la Serdaigle si elle avait déjà eu droit à une visite des endroits "importants" ou ennuyeux, selon les versions. Elle hocha la tête quand son amie lui répondit positivement. Tant mieux, elle pourrait se concentrer sur les choses mieux ! Elle pensait peut-être faire un petit crochet par les cuisines et les serres. Pour le côté romantique, tout ça. Hm. Elle sortit de ses pensées quand Luka lui posa une question. La suite ? Elle tourna la tête puis plissa un peu les sourcils. Elle savait peut-être pas lire les pensées, mais elle savait dire que quelqu'un allait pas trop bien en voyant leur tête. Elle ralentit un peu sa marche, quand elle reçut un peu une explication, sous la forme d'une autre question. « Oh, non. Non, non, non ! Pas du tout. C'était juste pour pas que Mimi essaye d'insister pour qu'on reste. J'ai même inventé les noms. T'en fais pas, j'ai tout mon temps, tout le plaisir est pour moi. » Elle était repassée en mode parlotte, un peu embarrassée d'avoir seulement remarqué maintenant que sa nouvelle amie était pas bien. « On va aller faire un crochet par les cuisines, comme ça tu sauras comment y rentrer. En fait, si on va voir des gens, mais ce sont les elfes. De maison ? Ils sont super sympa et ils ont toujours de la tarte à la citrouille qui traîne. C'est génial ! En plus, mon dortoir est juste à côté. » Elle pausa un peu en se rendant compte de comment ça pourrait être interprété avant que sa bouche ne reprenne le contrôle. « Puis après les cuisines, je pensais aller dehors, le parc a des beaux endroits, des endroits sympas pour se relaxer ou étudier dehors ou quoi. Je ne doute pas que tu les trouves toi même ! Mais l'automne sera sans doute déjà arrivé, alors comme ça tu pourras profiter du soleil. »

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Oh. Elle ne s’était clairement pas attendu à cette réponse de la part de Lisbeth, mais elle l’appréciait. Elle l’appréciait parce que ça voulait dire qu’elle avait peut être ses chances de séduire la jolie rousse un jour ? Car voilà, Luka n’avait pas honte de ce qu’elle était, elle n’avait pas honte d’être attirée par le sexe féminin, et si elle n’était jamais allée trop loin, plus loin que quelques baisers, elle était intéressée. Quoi qu’en pense ses géniteurs. A vrai dire elle se fichait bien d’eux, de leurs opinions, et de toutes leurs stupidités. Enifn, elle se fendit d’un sourire un peu plus grand, qu’elle voulait un peu charmeur peut être. « C’est probable. Mais je ne pense pas que tu ais grand chose à craindre de moi. » Elle baissa un peu les yeux. « Ou de quiconque d’ailleurs, tu es magnifique. Tu dois avoir le monde à tes pieds. » Elle avait rosit un peu en disant ça.

Puis il y’eut quelques paroles à nouveau, et finalement Luka emit peut être ce qui était la base d’un de ses troubles. Elle avait peur de retrouver trop d’autres gens, elle ne le voulait pas vraiment et peut être qu’elle voulait garder la rousse pour elle quelques instants ? Beaucoup plus que quelques instants peut être. Soit. Voilà qu’elle se faisait rassurer et elle hocha la tête, reprenant une moue finalement plutot soulagée. « Oh. » Et puis elle offrit un très leger sourire. « Tu me vois soulagée. » Et elle l’était vraiment. « Je me sens vraiment bête sur le moment. Ca a du te perturber mais c’est juste que je n’aime pas vraiment la compagnie des gens, enfin pas tous, toi, j’apprécie bien ta compagnie. » Elle passa la main dans ses cheveux, un peu gênée encore. Encore plus gênée quand elle parla des cuisines, et de son … dortoir ? « Je serais ravie de le visiter. Euh, visiter tes cuisines, et ton dortoir. Juste ta cuisine oui. Les elfes, tes amis les elfes. » Okay, elle était carrément gênée, un peu trop rouge. Alors elle se focalisa sur autre chose. Le soleil, l’exterieur. « Oui, oui, j’irais voir dehors tu as raison. Je pense que je ferais ça plus tard, la forêt interdite me semble déjà bien fascinante. Et calme. »

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Elle aimait bien savoir ce que les gens aimaient, c'était pour ça qu'elle se montrait un peu curieuse et posait des questions à Luka. Savoir que quelqu'un serait potentiellement intéressé par ses charmes était toujours une information bonne à prendre. Et la réponse, ainsi que le sourire, de la Serdy lui fit prendre une décision : elle la gardait. Lisbeth était susceptible à la flatterie, et se faire complimenter et dire qu'elle était magnifique, elle ne risquait pas de l'oublier de si tôt. La brune était un peu timide et rougissait de manière adorable. Lis aurait bien essayé de profiter de la situation pour lui voler un baiser. Mais c'était son premier mois dans une nouvelle école, le premier jour qu'elles se connaissaient et la Poufsouffle ne voulait pas risquer de la terrifier. Alors elle rangea sa rêverie dans un coin de sa tête pour passer à autre chose.

Il y avait une tension dans l'air. Mais quelques paroles eurent vite fait d'éclaircir la situation. Luka pensait qu'elles allaient rejoindre des gens pour du vrai, et paniquait un peu. Alors Lis fit de son mieux pour la rassurer et ça eut l'air de marcher, parce que la jolie étrangère se remettait à sourire légèrement et fit même part de son soulagement à voix haute. Bien sûr, la conversation continua un bon moment encore, avec pour paysage les méandres du château. Lis lui précisa de ne pas se faire attraper dans la forêt (interdite, comme le nom l'indiquait) et lui présenta les portraits les plus sympathiques qui étaient sur leur chemin. Et elle avait même réussit à éviter d'étudier, quelle après midi merveilleuse.

FINI