The Good, the Bad, and the Beauty / Miki

C’est une blague ?

1er Avril 1983. Une septième fille ? Vraiment ?
Kristziàn est prêt à hurler. C’est la petite dernière et malgré la joie d’accueillir un nouvel enfant dans sa famille, le sorcier ne peut s’empêcher de se sentir quelque peu déçu de ne pas avoir enfin un fils. Quand vous attendez avec impatience un tel moment, que vous planifiez les dix-sept prochaines années et que d’un seul coup, après tant d’effort, tous vos rêves tombent à l’eau, il devient difficile d’imaginer un avenir, non ?
Par pour les Kòvacs. Non, jamais il n’aura regretté sa fille, c’est certain. Ce regret n’eut effet que quelques secondes, car en voyant le regard océan de sa petite dernière, le père de famille comprit vite ce qui l’attendait. Cette jeune sera une teigne, c’est certain !
Et en effet, elle le devint.

Bien rapidement, le sorcier comprend que sa fille sera douée de la même originalité que lui, même si l’ainée de la sororité, déjà partie au Royaume-Uni à l’époque, l’est aussi.
Il n’aura fallu que quelques années à la famille pour se rendre compte que l’éducation de la brune ne sera pas facile. Une fois sa particularité dévoilée, la benjamine devient impatiente et planifie déjà sa vie entière autour du monde des sorciers.
Têtue et aventurière, elle leur en fait voir de toutes les couleurs. Mais cela ne décourage pas la famille pour autant. La petite dernière profite de sa place de fille à papa et commence rapidement à se chamailler avec ses aînées. Mais Kristziàn lui passe tout, parce qu’elle lui ressemble. Physiquement autant que mentalement, la petite garçon manqué tient de son père, et tout le monde le sait. Elle en est fière et n’hésite pas à s’en vanter.  
Mais ce fait qui paraît anodin, ne vous méprenez pas, ne l’est pas autant que l’on voudrait. En effet, si cette petite est gâtée, ce n’est pas un hasard. L’année suivant sa naissance, sa mère, victime d’un cancer foudroyant, meurt seulement quelques semaines après avoir pris connaissance de la nouvelle. Aussi courageux qu’il l’est, le père de famille en sera anéanti. Mais pas une seule seconde il l’aura laissé entrevoir à ses enfants. Protecteur, il continue à vivre du mieux qu’il peut, et à élever avec tout l’amour du monde ses sept petites poupées. C’est assurément pour cela qu’il prend tant soin de sa petite dernière. Heureusement pour lui, il obtient l’aide de ses beaux-parents, originaires de Norvège.

Deux fois par an, la famille entière avait pour habitude de voyager vers le Nord, rendant visite aux grands-parents maternels des filles. Avec la bonne entente et le soutient de leurs proches, les filles ne manqueront jamais de rien, malgré l’occupation de leur père.
Elevées dans une ferme, c’est probablement grâce aux activités multiples et nécessaires à leur mode de vie que Miki tient ce qu’ils aiment appeler son hyperactivité. En effet, ses temps libres ne le seront jamais vraiment, car déjà petite, elle aime aider son père à ses tâches. Mais revenons à nos moutons.
Le voyage, c’est dans la famille. Le Nord est une région qui plait aux filles, mais comme tout terrain inhabituel, il peut vous réserver bien des surprises.
Au courant des vacances d’été reliant sa deuxième et troisième année à Poudlard, Miki rend visite à sa famille, et notamment à ses grands-parents Norvégiens, comme à son habitude. Mais cette année sera différente. La benjamine part avec son père en forêt, ayant tous deux décidé sur un coup de tête de s’offrir un week-end en camping, à deux. Mais les choses tournent mal lorsque les deux sorciers se font attaquer par un loup-garou dont l’identité leur reste encore inconnue. Pourtant griffé, Kristziàn atteint rapidement sa fille qu’il parvient à sauver de justesse. Mais la petite est mordue, et développera vite les signes de la lycanthropie.

Un an plus tard, la belle entre en quatrième année à Poudlard, où tout a changé. Malheureusement pour elle, sa lycanthropie ne l’aidera pas à affronter les horreurs qu’elle s’apprêtera à endurer. L’école n’est peut-être plus si indéniablement la meilleure école possible pour elle.
En effet, avant sa première année, et d’un commun accord dont la décision fut horriblement difficile à prendre, il fut décidé que la benjamine de la sororité irait vivre chez sa sœur, à Londres, déjà installée et travaillant pour le Ministère en tant que traductrice. Le père souhaite que sa fille parvienne à réaliser ses rêves, et il est pour lui important qu’elle puisse alors intégrer l’école de Poudlard, et ainsi se parfaire entant que bilingue.
Mais qu’en sera-t-il pour cette année qui s’annonce comme un génocide prolongé?