Luka. c’est cette fille appuyée contre un mur, les cheveux en pagaille, la  cravate défaite et le regard dans le vague. Elle tente de glisser un stylo dans sa bouche avec la manie de ceux qui fument souvent, mais plutôt que du tabac c’est de l’encre que l’on retrouve marquant sa lèvre inferieure d’un trait noir. Taille moyenne, assez fine, elle tape du pied sur le mur comme ceux qui sont impatients de bouger, tout en psalmodiant entre ses lèvres une langue étrangère que peu de gens à Poudlard ne sont aptes à comprendre.  Un mouvement de tête révèle des yeux pales et tandis qu’elle arrange ses lunettes qui s’echappent, et passe la main dans ses cheveux pour tenter de les dociliser (en vain), elle révèle une rune tatouée à l’interieur de son poignet, sous les bracelets de forces, les bracelets de cuirs, les quelques lacets; le cordon arc-en-ciel, tous ces trucs qui restent accrochés au bout de ses bras et qui grelotent un peu quand elle bouge trop vite.  Le bas de son visage doux lui n’est que peu visible, caché par une echarpe dont la couleur change chaque jour (ou peut être est ce l’écharpe qui est changée ?) ; mais elle laisse échapper une espèce de sourire mi narquois – mi étonné  tandis qu’elle lache le stylo, le rattrapant d’un geste habile de la main gauche, comme si elle avait l’habitude de rattraper ce qui tombe. Sa robe de sorcier est posée de manière nonchalente sur un t shirt blanc cassé, révélant un  torse presque androgyne et une poitrine presque absente. Une ceinture en tissu coloré serre son jean sur ses hanches plutôt fines, et ses pieds sont couverts d’une paire de converses qui change chaque jour en fonction de l’écharpe.


Luka c’est une artiste. On pourrait ne rien dire de plus.  Artiste c’est suffisant. Mais il n’y’a pas que ça.  Elevée dans une famille au sang pur qui a voulu lui apprendre la haine et la violence, elle a pourtant apprit à aimer les livres, aimer la liberté, aimer les mots aussi, de ceux qui sont magiques et de ceux qui apaisent, tout comme ceux qui blessent. Sa jeunesse passée à écrire et à rêver de moments où elle pourrait s’enfuir n’est qu’un lointain orage qui a marqué à jamais les pierres de son âme. Luka elle aime écrire quand elle trouve quelques minutes, et elle assomile tout à ce qui pourrait être une œuvre. Elle découvre sans cesse cette vie, etce monde, et le regarde avec l’œil avisé de quelqu’un qui essaye de le tracer à l’encre.  

Mais Luka elle ment et elle se ment aussi. Elle s’est fait à l’idée qu’elle ne comptait pas, ni pour elle ni pour personne, que la vie pourrait sans soucis se quitter sans qu’elle ne marque quelqu’un. C’est un coté égoïste qu’elle ne réalise même pas sous toute sa générosité.  Prête à mettre sa main dans des flammes pour sauver quelqu’un qu’elle ne connaît pas, elle s’y jetterait en oubliant qu’elle blesserait les autres en clôturant son existence. Elle a vif Luka, et malgré les richesses de son éducation, elle n’a pas eu une vie facile. Déracinée de l’interieru, puis plus tard physiquement, elle porte sur elle les marques de ces complications. Désabusée  elle ne croit plus en rien, elle ne croit plus en personne, et n’attend rien de la vie.  C’est une fille fragile qui ne voudrait pas l’être et qui n’a fait que souffrir et veut souffrir encore.  Souffrir pour avoir l’impression d’être encore en vie. C’est une pensée stupide, qui ressort trop souvent. Mais elle n’est pas bête Luka. Elle est intelligente, mure, cultivée, dotée d’un immense esprit d’analyse et d’une imagination débordante. Mais comme beaucoup de gens de sa carrure, elle est trop sensible et tant trouve t’elle le monde vain qu’elle n’arrive pas à y trouver sa place. Parfois elle sarcasme et quelques elle offense. Elle est déterminée et ce n’est pas fini.

Luka c’est une main tendue ; c’est une fille de 17 ans, qui n’hésitera pas à aider les autres, et à se dresser contre les injustices; tout en proclamant une neutralité certaine. Un petit complexe aussi : Celui du super héros. Ou celui du martyre. Mais sauver la veuve et l’orphelin, en oubliant sa condition de gamine de 17 ans, c’est quelque chose qu’elle a tendance à faire souvent. Fille au sang pur elle ne s’en soucie pas. Elle est néanmoins parfois de l’arrogance de ceux ci, mais sur d’autres sujets que son sang. Elle est intelligente et plutôt douée, pourquoi s’en cacherait elle ?  Ou peut être tout cela n’est il qu’un mensonge de plus, une carapace d’orgueuil qu’elle renvoit au monde. Elle n’est pas comme les autres, et au fond, n’est ce pas encore un morceau d’arrogance. Et si elle refuse la surpuissance du sang pur et haït l’injustice, elle refuse aussi d’embrasser le bon coté des choses.