Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez
 

 Sous le soleil de Satan || PV. Severus Rogue

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Feat : Jim Broadbent
Code Couleur : #Burlywood
& You ... : Sous le soleil de Satan || PV. Severus Rogue Tumblr_ol3ab8SRDi1w5pcogo5_r3_400
Metier/Maison : Maître des Potions à Poudlard, Directeur de la maison Serpentard
Familier : Une tortue, nommée Eglantine
Gallions : 2211
Horace Slughorn
Horace Slughorn
Neutre

MessageSujet: Sous le soleil de Satan || PV. Severus Rogue   Sous le soleil de Satan || PV. Severus Rogue Icon_minitimeSam 2 Juin - 22:18

Sous le soleil de Satan



Poudlard dormait presque.
Les jours d'été s'éteignaient petit à petit. Indubitablement, on se dirigeait vers d'autres moments plus exaltants, moins propices à la réflexion et à l'oisiveté.
Les derniers rayons du soleil caressaient les médiévaux murs de pierre, éclairaient les moulures gothiques des fines fenêtres taillées dans du verre fin ; à bien s'y prendre, et au bon moment, on avait même de fortes chances de voir quelques rais de lumières faire voler la poussière des salles de classe vides. Les vacances battaient encore leur plein, et les quelques élèves laissaient dans l'insouciance des vacances profitaient de moments en famille, s'ils le pouvaient encore. L'école était vide. Et beaucoup s'accordent à dire qu'une école vide porte quelque chose d'étrange, comme une idée de monde qui passe, de monde qui s'éteint. Le parfum amer des couloirs vides, donnant aux quelques résidents qui y étaient restés l'impression de vivre dans un mausolée.
Sans les cris, les bruits de portes, les pas de professeurs sur les planchers craquants, l'émulation intellectuelle, le rire de quelques élèves pensant révolutionner le monde en embêtant un peu le règlement, Poudlard était comme un vieux géant de pierre, pétrifié là, dans l'attente qu'un rayon de vie lui redonne une forme acceptable.
On pouvait comprendre combien une telle école avait fini par remplacer le foyer de bien des jeunes désoeuvrés, comment elle était devenue un havre de paix, de tranquillité et de protection pour une Sorcellerie sans cesse menacée, sans cesse inquiétée par le rejet de ceux qui n'y comprenaient rien.

Le parc, au loin, scintillait des ultimes rayons de soleil.
Il y avait quelque chose de particulier à voir un tel spectacle, en fin de journée. L'air chaud s'était fait avoir, pressé de conquérir le monde qui se présentait à lui. Mais la vie, elle, n'en avait pas fini. Se terrant au frais, les éléments du vivant avaient fini par ressortir, reprendre leurs droits. Les oiseaux s'étaient remis à chanter, le vent à souffler dans les branches vertes des arbres enracinés. C'était là la véritable magie de Poudlard, pouvoir assister à de tels réveils, de telles ébullitions sensitives. Et ceux à qui le privilège d'y assister avait été donné, on ne pouvait que leur souhaiter de vivre les moments les plus heureux et profonds qui soient en les imaginant spectateurs.
L'histoire a toujours eu ce don étrange et captivant de cacher derrière des lieux et événements extrêmement banals les plus grands drames de sa trame. Et si personne ne pouvait ignorer ce qu'il se passait actuellement dans le monde Sorcier, Poudlard, elle, semblait paisible, endormie, comme inatteinte.
Rien ne semblait avoir attaqué le château. Les tours étaient toujours les mêmes, les nuages cachaient quelques rayons du soleil, créant des jeux d'ombres dans les cours, ponts et parcs diverses. En y regardant de plus près, on pouvait voir une infirmière courir, un enseignant s'avançant paisiblement dans un couloir. La vie ne s'était pas arrêtée, tout au contraire.
Et pourtant, les plus sombres événements s'y préparaient, s'y fomentaient. Et la lente descente vers un Mal plus grand s'était mise en route, indéniablement, comme une sorte de message de Dieux. Insatisfaits, ils avaient fini par apporter une petite note tragique, teintée d'impuissance et de fatalité.

Assis là, observant avec délectation ces moments pris à ce destin qui avait bien décidé de jouer ses plus mauvaises cartes, le vieux Maître des Potions de Poudlard.
Il fallait l'avouer, c'était désormais lui le plus vieux de l'équipe, le plus ancien. Celui qui avait vu tant et tant, connu les années Grindelwald, la première guerre de Sorciers et qui, assis sur son balcon personnel dans une chaise longue en bois, sirotant une citronnade un roman à la main, était en train d'en vivre la seconde.
N'allez pas croire qu'il s'en fichait. Non, tout au contraire. Plus il s'isolait, plus il devenait évident qu'il s'inquiétait. D'ailleurs, sa mine de vieil homme fatigué s'était bien installée depuis quelques semaines maintenant. Il paraissait peu possible pour cet homme de cacher ses pensées, encore moins émotions. A en lire les traits tirés, les cernes, les plis sur le front, la peau devenue presque aussi grise que les cheveux, les yeux rougis par quelques nuits blanche, on ne pouvait qu'en déduire que les choses n'allaient pas au mieux, bien au contraire.
Sous sa légère robe de chambre aux motifs orientaux, le Maître des Potions portait une tenue tout aussi légère. Une chemise et un pantalon blanche et jaune pâle, à la mode des années trente en France lorsque les parisiens se remettaient de la première guerre mondiale. A ses pieds, dans un petit parc improvisé sur le balcon, Eglantine, la tortue, avançait lentement dans un espace qu'on avait décidé pour elle.
Les yeux du vieil homme, après s'être romantiquement perdus dans le vert de l'herbe du parc de Poudlard, se tournèrent vers ce reptile à la carapace solide et colorée. Les tortues magiques avaient cette capacité à faire de leurs carapaces les plus belles pièces d’orfèvrerie. Et plus elles vieillissaient, plus elles offraient un spectacle des plus ravissants.
Pendant un temps, Slughorn oublia tous ses soucis.

Au loin résonnait une pièce d'opéra. L'histoire d'un homme perdu dans une tempête terrestre entraînée par des sorcières aux mauvaises intentions. Entre clameurs, implorations et invocations, l'orchestre se débattait à son tour entre toute une symphonie d'instruments.
C'est le monologue du protagoniste qui ramena Slughorn dans le monde réel.
Soudainement, le fond de l'air se fit plus frais, les derniers rayons de soleil se cachèrent derrière la cime des arbres et des tours, la citronnade était finie.
Péniblement, il quitta sa chaise longue. Ses yeux exprimèrent une terreur indicible. Il se leva à toute vitesse, prit à peine le temps de récupérer sa cornue baguette magique, son verre, son roman et sa tortue. En quelques secondes à peine, les portes-fenêtres ouvragées se fermèrent à triple tour et les imposants rideaux aux couleurs marron se refermèrent, cachant la magnifique vue que donnait ses appartements du sixième étage.
Une fois assuré qu'il se trouvait en sécurité, il déposa tout ce qu'il avait pris. Tout retrouva une place bien définie à l'avance dans ce luxueux bureau confortable que Dumbledore avait accepté de lui donner à son retour à Poudlard, en 1996. Pour sûr, Slughorn avait un instant cru qu'une patrouille de Détraqueurs s'était approchée de Poudlard et, paniqué à l'idée de tout laisser derrière lui, il s'était courageusement calfeutré dans son bureau.

Le vieil homme voulut un instant s'asseoir dans son moelleux fauteuil à haut dossier, où un petit guéridon supportait un vert sablier dont l'écoulement du sable avait un petit quelque chose d'étonnant.
Mais à peine fut-il installé qu'on toqua sourdement à la porte. Une fois. Deux fois. « Cornegidouille ! Un instant, un instant ! Dans quel monde vit-on... » Qui pouvait donc l'embêter, à deux semaines de la rentrée, en plein mois d'Août, à vingt heures, tandis qu'il s'apprêtait à se préparer un somptueux petit dîner bien modeste. On toqua une troisième fois encore plus sourdement.
L'espace d'un instant, Slughorn se revit, tard dans la soirée de Juin, sortir du lit en enfilant une robe de chambre, s'avancer difficilement vers l'entrée de son bureau. On venait l'avertir que des événements dramatiques venaient d'avoir eu lieu. Simplement le temps de lui apprendre que l'un de ses plus vieux amis venait de mourir. De cette soirée, Slughorn ne s'en était pas remis et tandis qu'il arrivait à la porte de son bureau, il dut faire un effort pour ébouriffer ces vieux souvenirs.
Il ouvrit.

« Professeur Slughorn. M'sieur le Directeur voudrait vous voir tout de suite. »

Pendant un instant, si un Raffleur chargé de vérifier que Potter ne se trouvait pas à Poudlard durant l'été n'avait pas été devant lui, il aurait pu se demander pour quelle raison Dumbledore cherchait à le voir à un tel moment, lui qui savait très bien qu'il était officiel que le Maître des Potions haïssait qu'on le dérange pendant le mois d'Août.
Mais Dumbledore était mort, et McGonagall avait dû laisser l'intérim de la direction à Rogue, l'assassin du premier.

« Pourquoi Severus chercherait-il à me rencontrer à une telle heure? demanda-t-il, avait le plus de condescendance qu'Horace Slughorn pouvait avoir pour un gamin crasseux cherchant à se faire de la misère des autres.
J'en sais rien, moi ! C'est qu'est-ce qui m'a dit de vous dire. Et vous feriez bien de vous dépêcher.
Quant à vous, jeune homme, vous feriez mieux de ne pas vous aviser de me donner des ordres. Cela risquerait d'être la dernière chose que vous puissiez faire dans votre misérable existence.
»

Si le petit avait été Mangemort, Slughorn se serait retrouvé chez les Malfoy à la minute. Mais le Maître des Potions avait une réputation. Et s'il préférait le confort de son vaste bureau aux combats de couloir, peu s'étaient amusés à le provoquer. Ses compétences magiques avaient quand même failli le pousser à devenir Directeur de Poudlard à la mort de Dippett. Ce n'était pas rien.
Il préféra donc le regarder, et partir.

Un bon quart d'heure plus tard, Slughorn, en costume tweed trois-pièces et au noeud papillon jacquard, attendait à l'entrée du bureau directorial. La dernière fois qu'il s'y était retrouvé, c'était bien lorsqu'il avait fallu décider, avec Flitwick, Hagrid, McGonagall et Chourave s'il fallait encore ouvrir Poudlard pour une nouvelle année. Une lourde décision, dont ils semblaient payer aujourd'hui les conséquences, maintenant que le meurtrier de Dumbledore avait pris les commandes du château.
Il toqua, et on lui donna l'ordre d'entrer.

La confrontation entre le Maître et l'Elève pouvait enfin avoir lieu.
Revenir en haut Aller en bas
 
Sous le soleil de Satan || PV. Severus Rogue
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» It's good, stays calm and is not nervous - Severus Rogue
»  Blue eyes against dark eyes Ft. Severus Rogue
» ♠ Severus Rogue is back ♠
» [HARMONISATION] Severus Rogue
» [HARMONISATION] Severus Rogue

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Season's End :: Poudlard :: Les tours :: Bureau du directeur-