evaan ⌒ i'm the witch, you're the world

 Evaan n’existe pas encore, et c’est l’histoire d’un couple qui s’aime et se déchirera plus tard. Elle, elle est jeune et fière, a la vie devant elle et ne jure presque que par lui, au risque d’oublier ses anciennes traditions, l’ancienne religion ; lui il est attachant, fait des blagues qui la font rires, et quand il lui offre une bague au terme d’une dispute, elle accepte le mariage. Pentaghast et Underwood s’unissent, dans le bonheur et l’amour, le futur est radieux à l’époque, elle est archéologue il est soldat, ils s’installent dans une maison entre Oxford et Stratford Upon-Avon, et bien vite elle tombe enceinte de ce qui sera leur seul et premier enfant. C’est un jour de décembre qu’Evaan vient au monde, le prénom n’est pas choisi, il voulait un garçon, elle veut le nom de ses ancêtres. C’est la première fissure. Elle s’appellera Evaan, c’est sa tante qui choisit, alors que Père et Mère s’entredéchirent à la maternité. Evaan Cassandra Underwood Pentaghast. Le second prénom n’aurait pas pu être mieux choisi, ou peut être tout était il déjà écrit dans les étoiles que sa tante semble lire parfois.

« Tu sera la fierté de nos vies Evaan, un bel avenir s’offre à toi. »  Passent les premiers mois, et Evaan s’accomplit. Fierté de son papa, Joyau de sa maman, elle est un beau bébé qui rampe avec le regard vif. Les premières fissures sont vites oubliés quand elle pose ses grands yeux sur ceux qui l’ont menés au monde. La maison est agréable, elle passe ses mains dans les poils du chat qui se frotte contre elle, et elle s’épanouit autant que le peut une enfant de son âge. Sa tante vient souvent et lui raconte des histoires d’un temps passé qui la fascinent assez. Elle lui parle de dieux, de Serpents, et de héros. Elle lui parle d’anciennes religions aujourd’hui oubliées qui ne le seraient pas tant que ça. Et parfois elle lui parle d’une école merveilleuse avec des fantômes et des chapeaux parlants. Elle est une enfant plutôt vive qui s’émerveille de tout et qui a envie de croire à ces histoires fabuleuses et tarabiscotées. Son père préfère lui parler de petits cochons qui mettent le feu à un loup, c’est moins merveilleux, mais elle aime quand même. Steve est un père aimant. Et si sa mère n’est pas souvent à la maison, elle ne lui manque pas.

« PAPA ! »  Evaan a 3 ans, quand elle fait un rêve qui la réveille en pleurs où elle voit  le chat de la famille se faire égorger par un cambrioleur. C’est qu’un rève, mais ça la réveille en sursaut, et elle s’accroche à Ruby pendant des heures et des heures après ça. Son père lui fait un câlin, et elle se rendort après lui avoir tout raconté. Comment elle a vu l’homme casser la vitre de la porte pendant qu’ils n’étaient pas la, comment il a commencé à mettre les billets dans son sac, et s’est mit à chercher des bijoux dans la chambre de sa mère, et comment Ruby l’a surprit en miaulant, alors l’a égorgé. C’est détaillé. C’est douloureux, et elle pleure dans la chemise de son père pendant des heures et des heures avant de tomber de sommeil et de fatigue. Ça arrive deux jours plus tard, la famille Underwood rentre d’une soirée chez des amis, pour voir la porte ouverte fracturée, et des traces de sang dans le salon. Tout est comme dans son rêve, et Ruby trône au milieu de la chambre la gorge ouverte. Elle pleure, elle hurle, et l’étreinte de son père est moins tendre, plus distante. Alors elle pleure dans les jambes de sa tante une fois de plus, car une fois encore sa mère n’est pas la.

« Joan. Il faut que tu lui parle. » Le lendemain elle entend des cris, c’est sa tante qui hurle au téléphone avec sa mère, et son père qui en rajoute une couche. Il y’a des mots qu’elle ne comprends pas, mais elle entend le téléphone qui tombe sur le sol,  et elle voit son père claquer la porte après ça. Il ne lui parle plus trop, ses histoires le soir sont moins belles, et sa tante semble toujours sur le point de dire quelque chose qu’elle n’ose pas dire jusqu’au bout comme si quelque chose la retient.

« Evaan. Calme toi, respire, raconte moi. »  C’est un nouveau rève qui l’a heurté cette nuit, et en pleurs elle s’accroche à sa tante, - qui ne semble plus vraiment quitter la maison en ce moment – pour lui raconter. Elle a vu sa mère mourir dans un accident d’avion au retour de son voyage. On caline ses cheveux, elle ne se rendort pas. « Dis… Ça ne va pas faire comme avec Ruby ? »  Sa tante hésite, et se met à lui raconter une autre histoire, qui parle de balais volant et d’objets circulaires que l’on lance à travers des anneaux. Ça la fascine un peu, et elle peut même se mettre à nouveau a imaginer tout ça. « Evaan il faut qu’on parle.  » C’est son père qui les trouve le matin dans le canapé avec des livres d’image, qu’elle aurait cru voir bouger. Il n’a pas envie de penser à ça, sa mine est trop grave pour ça, et il finit par cracher le morceau avec un peu d’amertume dans la voix. « Joan est morte, son avion a eu un accident.  »  Il ne rentre pas dans les détails, mais Evaan l’image très bien et son cœur se serre alors qu’elle vomit sur le sol.  C’est sa tante qui explique à son père qu’elle a peut être des visions, et si elle, elle ne comprend pas grand chose, elle comprend la gifle qu’il met à la brune qui s’est toujours occupé d’elle, et elle commence à avoir peur. Elle pense des choses désagréables, mauvaises, et une des buches enflammées de la cheminée vole jusqu'au costume de son père, qui quitte la maison effrayée en jurant que ça ne se passera pas comme ça, qu’il ne veut jamais revoir ce monstre, ces monstres.


« Gamine. Il faut que je te parle. » Son père s’est barré définitivement et elle serre la main de sa tante qui la ramène chez elle dans une maison sympa en plein cœur de Londres. Ça sera sa maison désormais, ça n’est pas déplaisant, et sa tante s’assoit sur un canapé en face d’elle pour lui raconter une histoire. Ça commence à Troie, des siècles et siècles plus tôt, et c’est l’histoire d’une femme qui s’appelait Cassandre, qui avait des visions un peu comme elle en fait.  C’est l’histoire aussi d’une fille qui avait des pouvoirs, et qui voyait le monde. C’est une histoire qui lui plait, qu’elle a déjà entendu, mais voilà elle comprend, parce qu’elle n’est pas bête qu’elle est un peu sorcière elle aussi.

Les années passent, elle apprend que les Pentaghast sont une vieille famille de Sorciers venus du Sud Est de l’Europe, installés en Angleterre depuis longtemps maintenant, et elle grandi oui, elle grandi normalement, en trainant un peu dans les rues de Londres, en allant à l’école, élevée par cette femme qui s’est toujours occupée d’elle et qui essaye d’en faire quelqu’un de bien.  


Elle a 11 ans maintenant, et elle reçoit un hibou de Poudlard, et elle sait déjà de quoi il s’agit. Alors elle y va le cœur léger, et dans le Poudlard express elle s’assoupit quelques instants et à une vision d’un type à l’air un peu niais qui va se prendre une valise sur la gueule. Elle le sauve quand il rentre dans le wagon, et ils deviennent amis. Dés lors ils ne se quitteront plus, même si lui va a Gryffondor et elle a Serpentard. C’est pas grave, les maisons doivent s’apprécier, et alors qu’un sale blond aux yeux de fouine s’assoit non loin d’elle lui parlant des gryffondors qui sont un peu trop sales pour leur parler, elle lui lance un pudding à la gueule.  C’est pas forcement le début d’une belle amitié.  Par contre avec Juda ils ne se quitteront plus.

Les années passent encore, à Poudlard cette fois. Elle vit assez paisiblement. Blabla les ennemis de l’héritier tout ça, elle s’en balance un peu, elle a la vision de corps morts qui sont finalement pas vraiment morts et elle est soulagée pour cette chatte immonde. Et puis elle continue de voir Juda mort aussi parfois, alors elle s’accroche à lui pour l’empêcher de faire de la merde. Ca ne marche pas vraiment, mais elle essaye au mieux. Au mieux, il ne meurt toujours pas.  Harry Potter est une espèce de héros, et le blond qu’elle a puddingifié est toujours un sale con. Elle a honte un peu d’être une sang mêlée, mais c’est pas à cause d’eux, c’est a cause de son connard de père, enfin elle s’en fiche, les Pentaghast sont cools, et elle est fière d’être de cette famille la.

C’est en 4eme année que tout change. Alors qu’elle assiste à la cérémonie de la répartition, le nom d’Underwood refait son apparition, et elle a une vision de ce gamin avec son connard de père et une famille aimante. Ca la brise un peu, elle confronte le gosse jaune en le secouant un peu après le repas, et ils découvrent leur point commun : Steve Underwood. Elle apprécie le gosse malgré tout, sans vraiment l’apprecier et elle lui en veut d’avoir ce qu’elle a perdu. Après, elle se dit qu’elle va pouvoir s’en servir pour retrouver Steve et avoir sa vengeance, car elle l’aura un jour, quand elle sera plus vieille, plus forte, plus apte à le tuer. Mais Stan est un gosse chouette et elle s’attache à lui, alors il fait souvent son apparition dans ses visions, et elle essaye de le protéger, même si parfois il a une tête a claque à être trop mignon.

Cinquième année, elle se fait punir plusieurs fois par Ombrage, et crache du thé sur sa vieille gueule de singe ridé. Ça lui a valu des douleurs à la main. Une marque de plus, mais celle ci disparaît, contrairement à celle qu’elle a sur l’épaule. C’est l’époque oui, où elle essaye une nouvelle magie qu’elle a lu dans les livres pour faire taire ses visions, elle en a marre de voir des gens morts. Mais elle se brule l’epaule justement, sans faire exprès, ça ne marche pas très bien, c’est douloureux. Tant pis. Alors l’été venu sa tante lui fait des tatouages magiques qui ornent son corps désormais, et même si ça ne marche pas vraiment, ça marche quand même un peu, mentalement.

Sixieme année rien ne se passe vraiment. Voldemort est revenu – tant mieux, elle espere qu’il va tuer son con de père -  et finalement c’est le paroxyme de tout, Dumbledore meurt. Elle l’avait vu venir, mais elle ne l’avait pas vu de cette manière, alors ça lui semble un peu bizarre ouais.