Tara O'Callaghan

 

Caractère&Physique Beaucoup se moquent lorsqu'elle leur avoue ses origines irlandaises. Il n'y a pourtant rien de drôle là-dedans. Elle n'a certes pas hérité des cheveux roux de sa mère et des yeux émeraude de son père, mais elle possède leur caractère. Les qualités y sont peu nombreuses, mais elle se bat pour devenir quelqu'un de meilleur, pour effacer les défauts dont elle a hérité. Du haut de son un mètre soixante-quinze, Tara reste une personne souriante et optimiste malgré les odieux événements qui se profilent à l'horizon. Son passé lui a appris qu'abandonner n'est en rien la bonne solution. Son esprit pratique et stratégique l'aide à survivre dans son monde, elle s'enferme parfois dans la lecture et dans la rédaction d'histoires qu'elle ne pourra jamais réaliser. Tara ne sait pas montrer une seule fois en état de faiblesse, elle ne recule devant rien pour parvenir à ses fins, surtout lorsqu'il s'agit de protéger ceux qu'elle aime. Attentionnée et aimante, la brunette est un véritable petit coin de paradis, mais -hélas- son côté lunatique lui fait perdre ses moyens. La colère peut s'emparer d'elle lorsqu'elle se montre trop susceptible et elle peut se fermer à toute proposition lorsqu'elle se montre têtue. Il lui est déjà arrivée de se montrer cruelle et calculatrice envers ceux qui ont osé lui faire du mal, elle ne peut échapper à la rancune. Tara n'est en rien difficile à vivre si on sait comment interpréter ses réactions. Tout ce qu'elle souhaite, c'est se sentir à sa place et aimer. Un moindre faux pas et l'Irlandaise s'enferme dans une forteresse que personne ne pourra jamais franchir.

Anecdotes diverses • Son chien, Jack, est son meilleur ami, mais elle le laisse aux soins du frère de son défunt père. • Elle passe son temps à écrire et à lire quand on ne vient pas la déranger. Lorsqu'elle a besoin de se défouler, elle fait du sport de combat; notamment de la boxe française. • Elle a un style vestimentaire assez excentrique mais l'assume complètement. • Elle ne passe pas une nuit sans faire de cauchemars et tient un carnet où elle note le moindre d'entre eux. • Elle fait du Quidditch depuis quelques années et adore cette sensation de liberté. • Elle ne sait pas où se placer dans le conflit. Matières suivies Histoire de la magie Métamorphose Sortilèges Potion Etude des Runes Arithmancie Astronomie

 

Raconte moi ton histoire

La presse a longtemps parlé des Mangemorts déchus, de ces familles de sang-pur qui s’étaient retrouvées sans le sous du jour au lendemain. Mais seuls les grands noms étaient apparus en gros titres, les bafouant à jamais, devenant véritables sujets de haine et de moquerie. Et pourtant, certains de ces anciens partisans du Seigneur des Ténèbres avaient su disparaître à temps, s’échapper de ce monde sorcier pour être confondu avec le reste de la population. Ils n’avaient aucun mérite, aucune gloire, aucune reconnaissance. Ils ne s’étaient pas battus jusqu’au bout, leur raison et leur peur étaient arrivées à une conclusion qui ne laissait aucune place au doute ; La victoire ne serait jamais leur.

« Tu as abandonné le Seigneur des Ténèbres. Tu es retournée dans ton pays natal au lieu de te battre jusqu’au bout. Tu te retranches dans ce manoir en attendant que tout se passe, sagement protégée par ta tarée de famille! » La gifle fut violente et résonna dans la pièce. La petite-fille ne baissa pas le regard pour autant et adressa une attention toute hautaine à sa mère. « Tu es lâche. » Nouveau coup, mais aucun son de douleur ne vint perturber le lourd silence. Une main empoigna la crinière cbrune pour la faire lever de sa chaise et la plaquer contre le mur du salon. Les tableaux tremblèrent sous la force de l’action. Des prunelles d’un vert profond affrontèrent celles chocolat de la petite insolente.

« Je n'ai pas abandonné le Seigneur des Ténèbres. J'ai préservé ma vie pour son grand retour. Et si tu oses encore dire que ce bâtard de moldu qui est ton père a eu plus de courage que moi en rejoignant la résistance, je te fous aux cachots. J’ai été clair ? » Les cheveux furent lâchés, mais la fillette lui cracha au visage. On sortit une baguette d’une poche et des liens invisibles s’enroulèrent, comme des vipères, autour de son corps frêle. « Aux cachots. »

Les petites mains s’agrippèrent aux barreaux rouillés, les pieds se mirent sur leurs pointes alors que les jambes tremblaient, peureuses. Son regard embrassa le paysage qui s’offrait à elle. Un magnifique jardin aux haies immenses et aux arbres sauvages. Une île, ils résidaient sur une île. La famille O'Callaghan avait acheté un domaine sur les rives de l'Irlande et y avait expulsé tout touriste. Ils étaient désormais seuls et en sécurité au plus grand désespoir de la fillette. Jamais elle n’avait eu la chance de mettre un pied sur la terre ferme, de découvrir le monde. Seul ce jardin lui était familier. Elle connaissait chaque pelouse, chaque arbre, chaque mouton qui se baladait librement sur les graviers. Et les cachots, personne ne pouvait aussi bien les connaître qu’elle.


L’Ecole de Magie ne durait pas toute l’année, on ne lui donnait pas la chance de pouvoir y résider pendant les vacances. On lui retirait toute chance de bonheur, de renouveau, de normalité. La valise se posa lourdement au sol alors que son regard rencontrait le bateau de pêche de sa famille. Ses poings se serrèrent et son cœur pesa lourd dans sa poitrine, elle ravala un sanglot. Son esprit lui hurlait de fuir alors qu’il en était encore temps. Une main se posa sur son épaule et tout rêve de liberté lui fut arraché.


La baguette était tendue devant elle, ses doigts se cramponnaient à ce manche. Le bois grinçait sous cette poigne et la magie refusait de s’y glisser. Les dents n’arrêtaient pas de s’entrechoquer alors que l’estomac était sur le point de céder. Le corps était droit, crispé, tous les muscles étaient tendus. Des centaines de pensées voyageaient, se combattaient alors que des éclairs crépitaient dans sa poitrine. « Tue ce chiot. »  Elle baissa son regard vers le petit animal au centre de la pelouse. Une goutte de sueur taquina sa nuque, la faisant douloureusement frissonner. « Fais-le. » La voix de sa mère était si froide, elle la heurtait. Ses yeux se fermèrent un instant alors que son bras tremblait. Le chiot poussa une longue plainte. «Tara. Je vais compter jusqu’à trois. Fais-le ! Prononce-le sort impardonnable. » Le temps sembla se figer et un éclair vert trancha l’air. L’animal se jeta au sol. Le mouton derrière lui perdit aussitôt la vie. « Tu me déçois. Tu nous déçois tous. Remets le chiot dans sa cage. Je m’en vais informer ton oncle de ton échec cuisant. »

Sa tête se baissa, sa baguette était au sol. Son regard ne quittait plus l’objet, il le détaillait avec une telle haine que le bois semblait se fissurer. Le chiot gambada dans sa direction pour se réfugier dans ses bras. Elle le prit avec une délicatesse qui ne ressemblait en rien à sa famille et l’embrassa sur le sommet du crâne. Un dernier regard vers cette baguette avant de quitter les lieux. La magie rendait l’Homme mauvais.


La lune caressait les draps en soie dans un geste doux. Le silence était reposant et ne laissait rien le faire chuter de son trône. La silhouette endormie remuait à peine dans son lit, ses cheveux étaient éparpillées en une auréole des plus sombres, sa peau blanche contrastait avec le brun de sa crinière. Une petite boule de poils dormait au pied de son lit. Le chiot était désormais un fier Irish Shetter qui lui était fidèle. Son seul et véritable ami au sein de cette île.

La porte s’ouvrit dans un grincement, un visage se détailla dans la lumière argentée. Une baguette fut brandie en direction du lit et les pas se firent souples sur la moquette. Mais cela ne suffit pas à garder le sommeil de l’animal. Ce dernier se réveilla d’un bond et aboya. La jeune fille se redressa dans ses couvertures dans un cri effrayé. Le chien fut assommé et une main se plaqua sur les délicates lèvres rosées. Le regard émeraude croisa l’immensité chocolat. Comme une vieille habitude, on la saisit par les cheveux pour la traîner dans le couloir. Ses hurlements ne dérangeaient en rien sa mère. Le rictus qui dessinait sa bouche miroitait à la lueur des torches.

On la balança dans une pièce qui lui était tout bonnement inconnue. Son regard apeuré s’attarda sur les lames et autres objets de torture qui ornaient les murs. Sa voix se fit plus fragile et surtout plus forte. Un maléfice la fit taire et la porte se referma. « Tu refuses de coopérer. Tu vas comprendre, ma fille, à quel point la force peut faire changer d’avis. »


L’eau du bain était glaciale, elle mordait la peau nue sans aucune retenue. La chair de poule dansait sur cet épiderme blafard. Cette statue de marbre n’avait pas bougé depuis plus d’une heure déjà. L’eau teintée de rouge donnait un aspect morbide. Les plaies ouvertes enlaidissaient son dos, douloureux souvenirs de ce cuir qui avait fouetté son dos. Mais l’attention n’était plus tournée vers cette douleur. Non. Le regard marron, désormais aussi froid et dur que la roche, s’était posé sur le médaillon autour de son cou et l'inscription au creux de son poignet.

Les gouttes d’eau résonnaient désagréablement aux creux de ses oreilles. Ses cheveux mouillés pendaient sales contre ses tempes, créant un rideau entre elle et le monde. Ses doigts tâtonnèrent le bord de la baignoire pour se saisir de sa baguette. Ils se refermèrent difficilement autour du manche de bois noir. La pointe fut tournée vers son poignet et elle retint sa respiration. « Diffindo ». La peau se déchira en une ligne parfaite qui défigurait cet odieux tatouage. Son cri ne put être étouffé. Elle n’irait pas plus loin, elle n’en avait pas le courage. Elle se recroquevilla sur elle-même, ses épaules secouées de sanglots.


« Jack, tu es prêt ? » Le chien leva la tête dans sa direction et elle le gratifia d’une caresse. Le sac sur son dos et sa baguette en main, elle jeta un dernier coup d’œil au calendrier sur son mur. Un bref sourire étira son visage fatigué et elle s’autorisa un soupir. Elle retournait enfin à Poudlard, libre de faire ce qu’elle voulait. Mais avant toute chose, avant toute idée de liberté, il fallait qu’elle s’évade de cette île, de cette prison. Son plan avait été longuement élaboré, chaque petit détail comptait. Une seule erreur et elle rejoignait les cachots. « On y va. »

Ses pas étaient feutrés et son allure lente. Sa silhouette se dessinait contre les murs, courbée. La lueur qui émanait de sa baguette était si discrète qu’elle peinait à marcher correctement. Son regard évitait soigneusement les portraits effrayants de ses ancêtres. Jack la suivait sans un bruit, la queue entre les jambes, il ressentait la même angoisse que sa maîtresse. L’entrée du Manoir était enfin à sa portée quand un bruit de verre brisé la fit sursauter. Elle fit volte-face et tomba nez à nez avec sa mère. Cette dernière était enlaidie par les années et par la rage. « Comment oses-tu… » Sa fille fut plus rapide et le sortilège trancha l’air. Le corps paralysé de la Mangemort s’effondra sur le sol glacé. L'oncle était déjà au sommet des escaliers. « Tara ! Reviens ici tout de suite ! » Elle le toisa et ouvrit la porte à la volée « Va te faire ! »

Sa course était laborieuse, la blessure à son genou n’avait pas eu le temps de cicatriser convenablement. Elle boitait et grinçait des dents. Son chien restait à ses côtés, poussant des plaintes effrayées lorsque le sortilège d’un vert flamboyant le manqua de peu. Tara ne pouvait plus faire demi-tour, son destin était tout tracé. D’un geste rapide, elle se saisit d’un balai qu’elle avait soigneusement dissimulé lors d’une de ses nombreuses balades. Le portail. Il fallait qu’elle ouvre le portail. Elle braya tous les sortilèges qu’elle connaissait. Le métal finit par exploser, lui donnant libre accès au lac. Jack avait du mal à suivre désormais, les paons lui couraient après, ensorcelés. Il aboya pour alerter sa maîtresse.

Tout allait trop vite. Sa main agrippa le pelage de l’animal alors qu’elle criait son nom. La voix de sa mère résonnait dans le jardin, comme une lourde et mortelle menace. Mais elle n’en avait que faire. Elle bondit dans le vide, ne prenant pas la peine d’emprunter les escaliers.

Ses yeux se fermèrent. « Vole… Vole… Vole ! »


« Vous avez entendu vous savez qui est de retour ! » Tara fixa son assiette avec une boule au ventre. Les discours de sa mère ne cessaient de résonner au fond de son crâne. Elle avait réussi à contacter la famille de son père et avait été recueilli lors de sa cinquième année. Un soupir s’échappa de sa gorge alors qu’elle adressait un regard désolé à son ami. « Désolée James, mais j'aimerais que tu arrêtes de me couper l'appétit. » Elle quitta rapidement la table pour rejoindre les terrains de Quidditch. Elle avait besoin de se changer les esprits et rapidement. Un sourire forcé étira ses lèvres alors qu'elle rejoignait ses camarades. Elle n'avait pas à s'inquiéter, le château était un lieu sûr.


Tara était fatiguée de tout ceci, elle savait qu'il y avait de grandes chances que sa mère ne vienne la torturer et fouiller dans son esprit encore trop fragile. Il ne lui avait fallu que très peu de temps pour mener à bien ses recherches et trouver une solution à son problème. Elle refusait que l'on puisse violer ses pensées et en connaître sur elle alors qu'elle ne le souhaitait pas. L'apprentissage allait être long, mais elle le savait, il en valait la peine. Ce fut donc avec une volonté sans faille que Tara s'initia et obtint le don de l'Occlumens. Enfin, une esquisse de ce dernier, le chemin était encore long avant qu'elle ne le contrôle pleinement.


« Les Sang purs règnent désormais sur le monde Sorcier. »  Ses lèvres se pincèrent, mais elle prit une profonde inspiration avant de fermer son manuel. Elle ignora celui qui s'exclamait à la gloire des Mangemorts et esquiva ceux qui s'apprêtaient à l'étriper. Elle ne voulait plus prendre partie dans ce genre de combat. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était se faire oublier le temps de terminer son année. "Et toi Tara t'en penses quoi?" Son regard se tourna nonchalamment et croisa les bras. "Je m'en fous." Bien sûr qu'elle s'intéressait à toute cette guerre, mais son enfance lui avait fait comprendre qu'il était dangereux de se confier. Elle craignait toujours de voir débarquer sa mère, mais cette dernière semblait vouloir la penser morte.  

 

Et toi ? JE SUIS DE RETOUR POUR VOUS JOUER UN MAUVAIS TOUR