the pieces of glass in your eyes † LIBRE

Do you know what's worth fighting for? When it's not worth dying for? Does it take your breath away and you feel yourself suffocating? Does the pain weigh out the pride? And you look for a place to hide? Did someone break your heart inside, you're in ruins When you're at the end of the road And you lost all sense of control And your thoughts have taken their toll When your mind breaks the spirit of your soul Your faith walks on broken glass and the hangover doesn't pass Nothing's ever built to last, you're in ruins ✻✻✻

Décembre. Les doux flocons qui tombaient du ciel, s’écrasant sans bruit sur les pavées des différents sentiers se trouvant aux alentours de l’école. Leur valse douce et lente avait toujours eu le don de calmer Kara, apaisant ses tourments et détendant ses muscles crispé. Alimenté dans la douce brise du début d’hiver, les odeurs aussi, paraissaient donner leur dernier coup d’éclat, le dernier acte avant le déchaînement de la saison froide.  Ces odeurs qui emplissaient l’air ne semblait toutefois pas de rendre jusqu’à la jeune fille. Les flocons, la fin de l’automne, le début de l’hiver, la fin de cette transition des saisons, ce temps de l’année avait toujours été le favori de Kara. Pourtant, cette fois, même leur ballet blanc, danse interminable, soulevé par les douces bourrasques d’une fin d’après-midi tranquille, ne sauraient la déviée des tourments qui l’habitaient. Cette paix qui lui avait toujours apporté la saison avaient disparus avec son soleil, sa moitié. Elle en était toute fois soulagée, de vivre la solitude, de subir la douleur de l’absence. Il était parti, certes, mais pas pour toujours. Casey. Il allait sans doute lui en vouloir, mais c’était pour son bien. Et puis, convaincre leurs parents de transférer son frère loin de Poudlard n’avait pas été vraiment difficile. Il était en sécurité et bien que son absence pesait à la jeune fille, Kara était, au fond elle, heureuse de le savoir sain et sauf. La sensation des flocons s’écrasant dans son visage et son cou, se liquéfiant pour couler sur sa peau, fini par la ramener dans le moment présent. Les rires, les souvenirs qu’elle avait laissé s’insérer dans son esprit ‘évaporant alors qu’elle ouvrait à nouveau les yeux.

Le parc était étonnamment calme. Tant mieux, elle ne se sentait pas d’humeur à croiser qui que ce soit. Mais le soleil déclinait rapidement et bientôt, elle savait qu’elle devrait rentrer au château, dernière envie qui lui traversait l’esprit. Elle ne voulait point rentrer, préférant rester ici, tentant vainement de rattraper les souvenirs et d’oublier que son frère la détestait probablement à présent. Rester sous le froid agréable du début d’hiver et oublier la douleur et la peur qui régnaient maintenant en maître dans les couloirs du château. Elle était bien ici, sous la neige, seule. Pourquoi donc brisé ce moment ? Autant les gens se cachaient lorsque la neige commençait à tomber, autant Kara pouvait passer des heurs dans la tempête, tant que celle-ci n’était pas trop violente. Et les gros flocons de cette journée étaient doux. Elle ne comprenait pas pourquoi si peu de gens semblaient enclins à apprécier la douceur d’une douce neige. Tout autant qu’elle ne comprenait pas exactement cette idylle des sang-purs, cette guerre qui ravageait encore les couloirs de l’école. Peut-être était-ce mieux ainsi, elle ne pourrait jamais comprendre ce que c’était de toute manière.

Et dans cette paix rare, trouvée quelque par dans une valse de neige pleine de souvenirs, Kara se croyait seule. Elle n’avait donc pas remarqué qu’un autre présence se dessinait dans le parc.

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