the wolf may lose his teeth, but never his nature ◘ Carmen

Tu es une Gaunt et fière de l'être. Tu sais ce que représente ton nom, ton sang qui circule dans ton être. Tu sais très bien que les gens devraient s'applatir à tes pieds pour se soumettre à l'être supérieur que tu es indéniablement. La pureté du sang, tu ne jures par ça, et sangs mêlés ainsi que sangs de bourbe ne sont qu'abominations à tes yeux, dont le plus beau cadeau que tu ne leur offriras jamais est cette souffrance physique qui leur feront regretter leur existence. Voleurs de magie, c'est tout ce qu'ils sont, méritant juste d'être utilisés pour les petits désirs personnels de ceux qui ont hérité de la pureté des plus grands sorciers, à tes yeux. Tu as vécu dans la pauvreté, mais tu sais que ta richesse réside ailleurs, et que bientôt tu feras en sorte qu'elle soit omniprésente pour ta famille, comme c'était le cas il y a longtemps de ça.

Tu es un peu instable malgré ton incessant calme apparant, ce qui n'est pas étonnant vu la sorte de consanguinité qui règne dans ta famille. La préservation du sang qu'ils disent, mais peut-être que ça a provoqué autre chose, une faiblesse immunitaire. Mais qu'importe, un sort, ou une potion, et tu restes aux yeux du monde cette fille à la chevelure immaculée qui saura remettre par tous les moyens, les ruses possibles, les gens, sorciers et moldus, à la place qu'ils méritent.

Les sentiments affectifs, tu ne les connais pas. Même celui le plus basique, ou aussi nommé l'amour qu'une mère porte à son enfant. Tu n'as pas été élevée comme ça, tu n'as jamais été sensible à tout ça de toute façon. Tu as un coeur qui bat dans ta poitrine, certes, mais c'est comme si il était de glace, ne servant à rien d'autre qu'à te faire vivre. Tu as une certaine obsession par tout ce qui est glacé d'ailleurs, que ce soit de la neige ou le corps inerte d'une personne. La mort te fascine depuis toute petite, tu n'as jamais vraiment trouvé ton confort dans ce qui était chaud, vivant. A part les serpents, mais leur sang est froid, alors ce n'est pas vraiment comparable.  Un monstre, tu n'es rien d'autre qu'un monstre en réalité.

Tu es née une nuit d'orage, présage que ton existence allait se démarquer dans les ténèbres. Ta mère est morte en couche, ce sont des choses qui arrivent, vous êtes tous un peu faibles physiquement de toute façon à force de vous mélanger entre cousins. Mais ce n'est pas bien grave, tu n'as jamais vraiment été touchée par ce fait. Tu grandis donc comme fille unique, suivant ton père un peu partout vu que vous n'avez pas vraiment de demeure fixe, rencontrant le mépris dès que les autres sorciers ne font qu'entendre votre nom. Gaunt. Tu ne comprends pas, tu fais partie d'une des lignées les plus prestigieuses du monde magique, c'est bien ce que ton père te dit depuis ta naissance non ? Alors pourquoi êtes-vous forcés de vivre dans la misère comme ça ? Pourquoi les gens vous détestent-ils autant ? Tu as 8 ans, quand tu te jures d'un jour redorer le blason de la noble famille descendant de Salazar Serpentard lui même, et déjà à cet âge tu sais que tu seras prête à tout, même aux pires atrocités s'il le faut, pour parvenir à tes fins. Ce n'est pas pour rien si toi aussi, tu as hérité du Fourchelang de ta famille, tu sais que c'est ton devoir.

Viens l'année de tes 11 ans, qui signera ton entrée dans cette école que ton ancêtre a battit en partie. Ton père a réussi à te dénicher une baguette qui te vient de ton grand père, et des uniformes à peu près convenables à l'aide de quelques trocs. Tu sais qu'il ne mangera probablement pas pendant plusieurs jours, mais tu sais aussi que ce sacrifice est nécessaire. Ta longue apogée commence, et c'est donc sans surprise que tu es répartie à serpentard. Tu le vois en tout cas, ce Harry Potter, ce garçon que tout le monde semble admirer. Toi tu le détestes, un peu comme la plupart des gens de ta maison, et tu es fière déjà de voir que l'esprit de Salazar ne s'est pas encore totalement éteint.

Ta première année passe, la seconde semble suivre le même rythme. Mais il y a cette histoire qui au début n'était qu'une rumeur, mais qui s'avère finalement vraie. Quelqu'un a ouvert la chambre des secrets, cette même chambre qui a été érigée par ton ancêtre et que seule toi pouvais te permettre, et était censée avoir le pouvoir de l'ouvrir à nouveau. Potter. Il semble que ce soit encore lui. Et c'est à présent de la haine que tu ressens envers ce garçon qui n'aurait jamais dû survivre face au Lord Voldemort, autre représentant de ta famille, bien que plus éloigné que tu ne l'es toi.

Suite à ça les années passent, tu te fais un peu discrète, sachant pertinemment que ton moment d'agir n'est pas encore venu. Tu étudies et tu te montres être une élève plus douée en pratique qu'en théorie, même si tu es un peu déçue de ne pas avoir de cours un peu plus poussés vers la magie noire. Ce n'est pas étonnant de toute façon, tant que ce vieillard restera au pouvoir de l'école, gardant cette dernière aussi misérable que son directeur. Mais ça finit par venir, Dumbledore se fait tuer, et Voldemort revient. Tu es heureuse oui, ou plutôt tu ressens quelque chose qui s'en rapproche, un sentiment de satisfaction assez faible mais qui représente beaucoup pour toi. Poudlard termine aux mains des Mangemorts, et c'est avec honneur que tu es une des premières à te proposer pour la Milice. Tu n'en es pas la cheffe, et peut-être que tu jalouses Aaron Rembrandt sur ce point Tu ne te gêneras pas pour le piétiner et prendre sa place un jour. C'est toi qui dois être au sommet. Ton moment d'agir est arrivé, et tu n'as peur de rien pour obtenir ce que tu souhaites. Tu as une famille à faire craindre, et une marque qu'on doit sans aucun doute te faire sur le bras. Ça viendra, tu en es persuadée.