You Take My Breath Away × FT. Nolan Skoll

Mes rêves sont de plus en plus précis c'est un fait et j'arrive même parfois à voir ce que j'ai envie de voir. Des évènements qui ne sont pas du tout importants comme voir Ramsès par exemple qui se rend à la salle sur demande. C'est un don pratique pour éviter d'avoir à le contacter pour obtenir un rendez-vous. En plus de ça, ça peut être dangereux si on nous voit trop souvent ensemble. Du coup je me réveille en sueur comme à chaque fois que j'ai une vision. Je ne me sens pas très reposé et Kôhl a probablement raison, cela vient forcément du fait que je passe des nuits très agitées et que lorsque j'ai mes vision cela m'épuise un peu plus.

Mais je m'en fiche, aujourd'hui tout va bien, je suis heureux. C'est une sensation bizarre, Crabe et Goyle sont même étonnés que je ne les envoie pas chier dès mon réveil. Leur insupportable présence ne parvient pas à me dégoûter aujourd'hui. Je crois que certains élèves restent choqués quand je m'adresse à eux pour les saluer. Ils doivent penser que je suis tomber sur la tête ou que je prépare un mauvais coup. Ou tout simplement que je me fout de leur gueule. Et même si j'en ai très envie pour certains, ce n'est pas le but recherché par cette journée. Je feuillette un livre sur les potions tout en pensant à Ramsès. Son image est omniprésente, il m'accompagne partout que je sois éveillé ou en sommeil. J'ai l'impression qu'il a besoin de mois en ce moment, c'est peut être à cause de lui que j'ai ces visions d'ailleurs. Nous sommes connectés et notre envie de nous revoir doit provoquer mon don.

L'heure tant attendue finit par arriver et je file à la poursuite de mon beau gryffondor que je retrouve dans les escaliers. Je ne veux pas lui révéler ma présence, je préfère lui faire cette surprise. Je le suis un moment jusqu'à ce qu'il pénètre dans la salle sur demande. J'attends un moment, sans doute par peur de ne pas être accepter dans la salle et de me retrouver face à un placard à balais. Mais non mon courage est récompensé et je me retrouve dans la même salle que Ramsès. Il semble en découdre avec un genre de boudin de porte renforcé qu'il ne cesse de taper. Pour tout avouer je trouve ça plutôt sexy, j'essaye de me retenir pour ne pas lui sauter dessus et l'effrayer sans le vouloir.
Son corps se contracte à chaque coup et ses muscles ressortent, c'est comme un appel que je ne peux contrôler. Chaque coup me rapproche un peu plus de lui.

Je me glisse dans son dos alors que mes bras enlacent son bassin. Ma langue court le long de son cou avant que mes lèvre vienne y déposer un baiser.

« J'espère que ce n'est pas à moi que tu penses quand tu frappes sur cette chose informe. »

Je l'avais peut être surpris dans quelque chose d'important. Je n'avais même pas pensé au fait qu'il ne voulait peut être pas me voir ici. Mais j'étais guidé par l'appel du coeur et par mes rêves, je n'avais aucune envie de le quitter et cette étreinte que je lui donnais me rassurait et m'excitait en même temps. Il était impossible pour moi de rester impassible en sa présence et encore moins lorsque je me collais à lui comme cela.

Je ne voulais plus le lâcher, il était mon trésor à moi. Je me sentais comme l'attrapeur venant de saisir son premier vif d'or et il était tout à moi, rien qu'à moi. Mon visage s'illumine comme il le fait rarement lorsque Ramsès pense à un rêve. Non je n'en suis pas un ou pas tout à fait du moins. La formulation me fait rire à l'intérieur après tout c'était grâce à un rêve que je me retrouvais ici. Mais je ne répondais pas, je gardais ce sourire qui m'allait si bien, ce sourire qui pour la majorité des gens n'existait pas ou n'était qu'une utopie, un El Dorado à atteindre. Et pourtant Ramsès avait changé quelque chose en moi. Cette expression qu'on ne me soupçonnait pas jusqu'alors, était en voie d'apparition et le beau gryffondor en était le premier bénéficiaire.

Je voulais lui dire que oui, ce n'était qu'un rêve et que je pouvais réaliser tout ses désirs mais je me retenais. Le goût de ses lèvres m'empêchait toute réaction, je frissonnais et mes muscles se tendaient. Ce moment, j'avais envie qu'il dure toujours, chaque moment en sa présence en réalité… Je plongeais mon regard dans le sien et je me retrouvais face à son immensité. Il n'était pas facile de savoir ce que pensait Ramsès ses yeux ne parlaient que très rarement. Mon regard devenait sans doute trop oppressant et j'étais bien peiné de voir mon amant baisser les yeux. Je devais faire plus attention, ça ne serait pas la première fois qu'on qualifierait mon regard de sombre et pesant. Instantanément je passais ma main sur sa joue avant de saisir tendrement sa nuque pour l'embrasser à mon tour.

« Tu m'as manqué toi aussi, je t'avais dit que je trouverais un moyen pour qu'on puisse se voir sans risque. Toute cette attente était une torture mais tu es à moi aujourd'hui. »

Evidemment je m'attendais à ce qu'il me questionne sur mon astuce pour le retrouver mais sans doute pas aussi tôt. Je me mordais machinalement la lèvre et Ramsès devait savoir ce que cela signifiait. J'avais un lourd secret à porter et je voulais lui dire depuis longtemps. Il était temps de tout lui avouer.

« Tu me fais confiance ? »

Et sans attendre sa réponse, je le fis basculer pour le récupérer dans mes bras. Je le portais tel le marié emmenant sa femme jusqu'au lite des noces mais ce n'était pas vers le lit que je me dirigeais, mais vers le canapé. Je l'embrassais avec passion tout en avançant vers le fauteuil avant de m'assoir, gardant le rouge et or dans mes bras. Le baiser dura de longues secondes encore comme si une force invisible maintenait nos bouches collées l'une à l'autre. Puis ce fut comme un déchirement lorsque nos lèvres se séparèrent et je resserrais mes bras autour de lui pour le garder contre moi.

« J'ai un secret à te dire… je suis… »

Je fis mine de m'endormir soudainement en gardant un petit sourire au lèvre. Faire durer le plaisir était bien plus drôle. Ce n'était pas du tout prémédité mais l'occasion était trop belle pour ne pas tenter de détendre un peu l'atmosphère. Certes ce que j'avais à lui dire était important mais je sentais Ramsès assez tendu, sans doute impatient de savoir ce que je lui cachais, je devais le détendre un peu avant.

Je me réveille en riant tel un enfant. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas ressenti ça que j'en avais presque oublié le sens. J'étais heureux oui... c'était probablement la première fois que je riais depuis la mort de mon frère. Il s'était passé quelque chose ce soir la dans la serre, quelque chose que je ne pouvais décrire, mais Ramsès m'avait changé.

« C'est... c'est la première fois que je ris depuis ce qui est arrivé à mon frère, je suis un peu déstabilisé pour le coup. Très bien, je vais te le dire, mais ne me prends pas pour un fou d'accord ? »

Tout le monde se moquait de la vieille Trellowney et de ses cours absurdes, je ne voulais pas être la risée de Poudlard à mon tour. Et puis ce secret était aussi dangereux pour moi, après tout, les mangemorts pourraient grandement apprécier d'avoir des voyants dans leurs rangs. Pour le moment je ne savais pas encore vers quel camps je devais me tourner, mais une chose était certaine, ce don pouvait m'attirer bien plus d'ennuis qu'une relation homosexuelle. C'était du moins ce que je pensais. Ramsès est à bout et lorsqu'il me saisit par les poignets pour les remonter derrière ma tête avant de m'embrasser, je sens le désirs monter en moi. J'avais plus ou moins réussi à contrôler mes pulsions jusque là mais comment faire pour lui résister ? Son regard se plongea dans le mien, mon regard si sombre avait disparu pour laisser place à la tendresse qu'il m'inspirait sur le moment. Peut être l'avait-il remarqué lui aussi, je n'avais aucune envie de lui résister.

« Je... je suis voyant voilà. Je vois quelques évènements parfois. Mais je crois bien être lié plus intensément à toi depuis notre premier échange. Cette nuit, j'ai rêvé que tu venais ici, je n'étais pas certain que c'était bien une vision j'ai encore du mal à les différencier, mais je devais sauter sur l'occasion. »



« Je... voulais déjà t'en parler la dernière fois, ne m'en veux pas d'accord ? »

J'avais tellement peur que ce secret soit trop à supporter pour lui. J'étais un peu fébrile avant de me détendre lorsqu'il m'avoue ne pas m'en vouloir. Il semblait inquiet pour moi et voulait en savoir plus même si il était trop bien élevé pour me le demander directement. Je pris une forte inspiration avant de lui avouer à demi mots.

« Oui c'est épuisant mais je ne contrôle rien... Je pense que c'est la raison pour laquelle je tombe sans cesse de sommeil. »

L'épuisement en raison des visions qui me pompaient mon énergie était parfois très difficile à gérer. Mon corps se raidi lorsqu'il m'avoua avoir un secret également. Et des frissons de terreur parcouraient mon corps lorsqu'il m'expliqua de quoi il s'agissait. Son oncle savait... et c'était un déchirement de l'entendre me dire les ordres donnés par son oncle. Il n'était pas question de le quitter, jamais je préférais probablement mourir et ce n'était pas une pensée en l'air. Ma main caressa sa joue alors que mon pouce vint cueillir une larme qui refusait de tomber.

« Chut... chut ne t'inquiètes pas. Je n'ai aucune envie de partir. Je préfère mourir à tes côtés que loin de toi. Ton oncle, mes parents... je me fiche de ce qu'ils pensent. J'ai mis si longtemps à m'épanouir, à te trouver. Non... je suis à toi désormais et si je dois te quitter un jour, autant mourir. »

Ramsès ne pouvait plus rien me cacher désormais, j'avais l'impression de le connaître depuis des années. Je l'embrassais passionnément en espérant être suffisamment doué pour lui remonter le moral. Je m'en voulais de ne peut être pas avoir les mots qu'il fallait. C'était un crève coeur de voir Ramsès dans cet état. Je le serrais fort contre moi, je ne pouvais pas me résoudre à séparer ma peau de la sienne.

« Je sais que ça fait cliché mais... je t'aime Ramsès. »

Je voyais bien que Ramsès était en proie au doute et qu'il n'arrivait pas à avouer ses sentiments comme moi je pouvais le faire. Je m'en voulais un peu de me montrer si égoïste, le laisser penser que j'attendais quelque chose en retour de mes "je t'aime" alors qu'en réalité je n'attendais rien. Je ne lui en voulais même pas parce que je savais qu'il m'aimait et pour moi c'était le plus important. Le reste n'était que des mots qui finiront par arriver le jour ou lui seul l'aura décidé.
En attendant je me montrais patient et le plus apaisant possible pour ne pas le brusquer. Son odeur, la sensation de son corps chaud et tout le reste me faisaient toujours autant d'effet. J'essayais de chasser cette sensation mais sans effet avant de lui répondre d'une voix aussi douce que possible.

« L'essentiel n'est pas de savoir si tu mérites que je meurs pour toi, ce qui compte c'est que moi, je sais que c'est le cas. Je ne te demande rien en retour Ramsès, pas de je t'aime et pas de sacrifice, je ne te forcerais pas à me dire quoi que ce soit. Seulement, accepte de prendre ce que je te donne. Pour m'empêcher d'être avec toi, il faudrait me tuer... »

Je baissais le regard, encore une fois je me montrais égoïste envers lui. Il ne pouvait pas se résoudre à dire la même chose et cela devait le peiner, mais je me devais d'être sincère avec lui. Je me sentais enfin à ma place à ses côtés, notre relation s'enflammait à chacune de nos rencontres. J'aimais l'entendre parler, rire et son regard d'un bleu abyssal. Il n'y avait rien que je ne trouvais à redire sur son caractère ou son physique. Je l'aimais, pour moi ses défauts étaient des qualités. Je l'aimais inconditionnellement et la seule autre personne que j'aimais de cette manière était mon frère. Je relevais timidement mes yeux vers lui avant de poser un timide baiser sur ses lèvres entre ouvertes.

« Je n'irais plus nulle part sans toi Ramsès... »

Je baissais les yeux pour penser à ce que disait le beau gryffondor. Il ne voulait pas que je meurs pour lui mais si j'avais le choix de me sacrifier pour lui... je n'aurais pas d'hésitation. Pourtant je comprenais son malaise. En me mettant un peu à sa place je n'aurais pas accepté non plus si de tels mots étaient sortis de sa bouche. Je souriais timidement en relevant la tête pour lui montrer que je n'étais pas vexé par ce qu'il venait de dire.

« Je comprends mais... d'accord. »

Il ne voulait plus en parler alors je n'allais plus aborder le sujet. Ramsès était encore un peu perdu dans tout ça il ne pouvait pas encore comprendre ce que je voulais dire. Je devais me montrer patient, même si la patience sur un tel sujet, n'était pas forcément mon fort. Je m'y prenais mal je le savais, ce n'était que ma première vraie relation après tout... j'étais naïf et maladroit en plus de ça. Au final je me demandais bien ce que pouvait me trouver Ramsès. J'étais souvent mis à l'écart, j'étais désagréable avec tout le monde, même avec ceux de ma maison... du moins les trois quart du temps.

Ses lèvres se posèrent sur les miennes et je fermais les yeux instantanément pour savourer l'instant. Je sentais ses mains parcourir mon coros et j'arrachais instantanément ma chemise pour lui offrir mon torse. Je lui lançais un regard plein de malice. Ma chemise était en lambeau mais ce n'était pas un problème pour un sorcier n'est-ce pas ? Ma main agrippa sa nuque pour l'attirer de force jusqu'à ma bouche.

« Passons à quelque chose qui nous mettre d'accord tous les deux dans ce cas ! »